EN SOLIDAIRE PLUTÔT QU’EN SOLITAIRE
Depuis que l’on a découvert l’Etoile de Martin, ma femme et moi participons chaque année à la course Odyssea, le premier week-end d’Octobre. Cette 5ème participation consécutive est un peu particulière. En effet, c’est à l’issue de l’édition précédente, que j’avais souhaité m’investir un peu plus au sein de cette belle association. Cela avait commencé par un superbe projet avec mon entreprise … Cette belle aventure est à lire (ou relire) sur le blog du génial coach (je pèse mes mots) @votremarathon "Ma plus belle réussite sportive" A la suite de ce projet, Vincent (@vorgueil, c’est le bénévole qui pilote, et comment, toutes les actions sportives de l'EDM) m’a proposé de rentrer dans l’équipe d’organisation de l’édition 2013 d’Odyssea pour l’Etoile de Martin. Mon rôle a consisté à obtenir les autorisations administratives et à aider au suivi des inscriptions sur internet. Un travail en amont de la course qui me permettait le jour J de mouiller le maillot. Après mon échec dans ma tentative de record sur 10 km (en juin au 10 km l’Equipe, le récit de cette course rocambolesque est à lire ici), j’ai longtemps (jusqu’au matin même en fait) été tenté par m’aligner en solo sur cette course. Mais mon entrainement trop léger et le fait qu’un de mes collègues ne puisse finalement pas courir avec moi m’ont conduit à privilégier la course solidaire, plutôt que solitaire, autour d’une joëlette. Et c’était vraiment la bonne décision d’où le titre de ce récit … En effet, dès mon arrivée au village Etoile de Martin, Vincent me confirme qu’il reste de la place pour accompagner une joëlette. Toujours au village, nos plus fidèles soutiens Estelle Denis (@DenisEstelle) Raymond Domenech (Raymon_Domenech) et Jean-Philippe Doux (@Jeanphidoux) se préparent, le temps d’aller échanger quelques mots avec eux, on comprend vite qu’ils sont ici en toute simplicité. C'est évident, mais autant l'écrire, leur présence à nos côtés est inestimable pour l’association. Vient ensuite le moment de faire connaissance avec mes compagnons de route. Notre équipage a la particularité de porter successivement deux enfants malades. Léa (sur les 4 premiers km) puis Mathis (sur les 6 derniers). Dans mon équipe, plusieurs kinés de l’hôpital de Saint Maurice et Olivier, un pompier bien affûté, qui ne pratique la course qu’en poussant des joëlettes. Autant dire qu’il maitrise. Pour moi, c’est une deuxième expérience après la première sur la course Paris Saint Germain en mai dernier. Il est 9 heures et c’est déjà l’heure d’aller se placer sur la ligne de départ. Et je fais là une rencontre inattendue. En effet, Ali, celui qui anime le compte @run_happy me fait signe, il est là avec son appareil photo et même si on n’a pas eu le temps de discuter, ça fait plaisir de voir IRL (In Real Life) celui avec qui orchestre pas mal de nos discussions sur Twitter. Léa, 3 ans, n’est pas angoissée, elle est ravie d’être là, une poupée bien calée auprès d’elle. Ça va nous porter. Le départ est très émouvant, tous les bénévoles de l'association sont nombreux à faire un max de bruit pour nous encourager. C'est top (comme le dit Vincent). Cette large avenue Daumesnil pour les trois équipages de l'Etoile de Martin, c'est extra. Ça rigole, Jean-Philippe Doux pique un sprint pour prendre des photos et déjà pas mal de spectateurs au bord de la route. Le temps file à toute vitesse, les kilomètres aussi. Et on arrive déjà au changement de co-équipier. Léa est ravie de sa ballade et Mathis, qui nous attend avec son papa, est fin prêt. Olivier utilise la ceinture pour bien attacher Mathis et sécuriser un bras de la joëlette qui bouge un peu. Quelle joie pour Mathis d'avoir son papa à ses côtés qui se défonce pour lui. On passe l'arche des 5 kilomètres sans encombre, un bon rythme de 5 minutes au km, l’air de rien. Au 6ème kilomètre mon collègue Olivier (un autre) nous double au ravitaillement et a la géniale idée de se laisser rattraper 100 mètres plus loin. Olivier était de l'aventure de la Paris Saint Germain en mai dernier et il sent qu'il peut nous être utile sur les derniers km. Bien vu, très bien vu même car Olivier (l'autre, le pompier) s'arrête pour venir en aide à un coureur mal en point. Son niveau fait qu'il devrait réussir à nous rattraper. Sauf que l'assistance prend du temps et le professionnalisme d'Olivier l'empêche de le laisser seul le coureur en galère. C'est finalement à 1500 mètres de l'arrivée qu'Olivier nous rejoint après un joli sprint ... Nous voilà tous ensemble à l'approche de l'arrivée. A 500 mètres du but, la maman de Mathis est là pour l'encourager, le coin des supporters de l'Etoile de Martin est en ébullition, la fanfare met une ambiance du tonnerre. La tradition d'une arrivée en joëlette est que les coureurs portent à bout de bras la joëlette au moment du passage de la ligne. Ce qui suit a été encore plus fort. Mathis, qui a beaucoup de difficultés à marcher, veut se lever pour passer la ligne. On a tous les larmes aux yeux. Il faut le vivre pour se rendre compte de ce que procure une telle expérience … Comme je l'écrivais sur mon compte twitter quelques heures après ..."La course en joëlette a quelque chose qu'aucune performance chronométrique ne peut égaler" Après ces belles émotions, on a reçu un super accueil à notre retour au village de l'Etoile de Martin. Ceci n'a pas de prix. La suite de la matinée fut très réussie, il y a eu une super mobilisation sur le 5 km (ma femme, ma fille et moi, on a marché avec eux) puis un brunch super sympa où j'ai croisé et salué un autre soutien important @EricFrechon. Cette belle journée se conclut par quelques mots. Les 14 bénévoles de l'Etoile de Martin qui avons travaillé sur ce projet depuis 6 moins montons sur le podium et, comme me l'écrivait Aymeric (@aymericbauguin) quelques heures après, "c'est bien la seule course où on peut finir sur le podium". Les mots de Vincent (notre super GO), de Servanne (@servannejourdy notre super présidente) et d'Estelle (notre super marraine) sont sincères et touchants. Ceux des chercheurs de Gustave Roussy sont là pour nous aider à continuer le combat car des progrès sont faits chaque jour, notamment grâce à des associations comme l'Etoile de Martin. Comme si les étoiles, parties trop tôt au ciel, voulaient faire un signe de là-haut, le soleil fait son apparition au moment du lâcher de ballons. Je termine ce récit en remerciant très sincèrement les personnes de mon entourage/réseau qui se sont inscrites à cette course via l’Etoile de Martin et/ou qui m’ont aidé à en faire la promotion sur Twitter (Jacques et Blandine, Olivier et Marie, Damien et Emmanuelle, Xavier, Quentin, Corinne, @nzidane, Roland et Charlotte, Mathieu et ses copains, @chcalifano, @xaviergarbajosa, @pocarles, @votremarathon, @EugnieLe, @laflecheblonde, @ti_tom, @Runhappy_fr, … )Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :
