Nixul

EcoTrail du Massif des Brasses

La pointe - 15km - 835D+

À propos de l'auteur

Runner depuis deux ans, coureur pied nus débutant depuis un an. Un objectif me faire plaisir dans un sport ayant l'esprit d'équipe...

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

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Mon portrait

Ma passion du running est née un soir de mai 2012 Ce mercredi matin, la sentence tombe, en pleine séance d'abdos, à moitié en sueur ! J'ai ...
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Nixul

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EcoTrail du Massif des Brasses - Mon Compte-Rendu du running

ECOTRAIL DU MASSIF DES BRASSES

ETMB pour EcoTrail du Massif des Brasses. Un massif montagneux qui se situe à une quarantaine de kilomètres de Thonnon les Bains dans le sud du Lac Léman en Haute-Savoie. 1er évènement en France, à ma connaissance à faire la part belle au minimalisme et va nu-pieds. C'est l'association "Ski Club des Brasses" qui organise ce trail au départ de la petite ville d'Onnion de 1000 habitants. Le trail fait d'ailleurs la une du site officiel de la ville.Depuis Paris, nous avons plus de 5h de route, nous organisons donc une voiture commune avec trois runners barefoot et une runneuse. Devinez le sujet de discussion principal de ce road trip...L'arrivée sur Onnion se fait en début de soirée, direct on s'arrête au village de course pour récupérer nos dossards et faire connaissance avec Séverine l'organisatrice avec qui nous échangeons régulièrement sur le forum de la BRS. En plus c'est elle qui nous a dégoter un petit logement à 300m de la ligne de départ. Y a déjà pleins de monde, la course va au moins doubler le nombre d'habitants. Nous faisons aussi connaissance avec d'autres runners minimalistes.Direction l'hotêl "l'acceuil savoyard". Pas de lumière ! Personne ! La porte est ouverte ! On appel et nous résignons a visiter le rez de chaussée voir si trace de vie. Sur ces entrefaites Fred et Lambda arrive avec leur dossard. Ils ont croisé le tôlier qui leur a ouvert, il ne reviendra que le lendemain matin pour le petit dèj. Nous avons tout l'hôtel pour nous six. Raisonnable comme nous sommes nous avons pris qu'un seul dortoir. Les lits sont serrés les uns contre les autres, la nuit risque d'être folklorique.Pour manger, on a l'embarras du choix. Y a un seul bar dans tous le village, ça tombe bien il est ouvert et fait à manger. Les hambergeurs frites remplaceront avantageusement les pasta de veille de compet'La nuit n'est pas de tout repos avec le grincement des planches qui nous servent de sommier. Les respirations fortes des grands sportifs que nous sommes (non non personne n'a ronflé...). Je rêve de prendre le départ en voiture pour esquiver les premiers 400m de D+, tandis que Sergio cauchemarde sur l'hotel vide qui devient un repaire d'aigles du FN. Encore une fois la tension psychologique d'avant course est palpable.Au petit matin, les derniers préparatif vont bon train. Aniu dont c'est le premier trail et qui a choisit la version 30km s'équipe de pied en cap avec surchaussures, tenue longues, coupe-vent, batterie de rechange pour la go-pro... à elle seule elle est plus lourdement chargée que les 5 mecs réunit. Sergio l'accompagne sur ce trail qui pour lui est une promenade de santé après des ultra de 90 et autre marathon du mont blanc.Quand aux 4 autres drilles, Christian prend l'option huaraches pour ne pas trop s'abîmer avant son marathon sur route dans une semaine. Lambda, Fred et moi-même prenont l'option pieds-nus nus ! Et nous nous alignons sur le 15 km avec ses 835m de D+L'ambiance est bien présente et nous encourageons les valeureux qui partent pour le trail 30. Juste le temps de s'échauffer un peu et c'est déjà notre départ. J'aborde ce trail dans un esprit serein. C'est mon 3è pieds nus de la saison et seul le dénivelé me fait un peu peur. Justement direct ça monte. La météo est super agréable. Trop ? Après un tout petit peu de bitûme c'est déjà des sentiers herbeux qui nous offrent d'accueillir nos pas. Tout le monde marche déjà. Lambda veut courir tout pendant que c'est encore facile, je lui emboite le pas. Fred est resté un peu derrière alors que Christian est déjà loin devant. ça monte et le cardio s'emballe, je décide de ralentir un peu le rythme et trotine plus que ne court pour monter les 400m de D+ des 2 permiers km. Lambda veut attendre Fred, je continue doucement pour les attendre en haut. Certains passages sont déjà difficile et un runner me tend secourablement la main pour passer une bosse que j'ai déjà essayé de passer 2 fois sans succès. A un croisement j'attend Lambda et Fred qui me rejoigne très vite. L'un d'eux me fait remarquer une écorchure sur le pouce de pieds. Ah bah oui tiens déjà ?! Bon je ne sens rien et ça a l'air superficiel. Faisons en abstractions et tout ira bien. Je monte encore assez facilement et distance petit à petit mes camarades de jeu que je ne reverrai que de l'autre côté de la ligne d'arrivée. Il fait super chaud même en tenue courte et je sens que cela me roule sur le visage.Le passage sur les plateaux et sur les crêtes permet de relancer la foulée et globalement ça monte dur mais ça monte. J'entend au loin des acclamations. C'est le passage de la joëllette qui est encouragé. Petit à petit j'arrive à reprendre du terrain sur eux. Et on joue a un jeu de je te double tu me redouble. La montée est assez technique avec pose des mains parfois. Je ne sais comment ils ont réussi a passer certaines difficultés.Nous grimpons des pistes rouges de ski pour arriver sur le ravito et le sommet de ce trail après 8km d'effort avec une altitude de 1470m. La récompense est présente avec une vue magnifique au dessus des nuages. Je crie ma joie avant d'attaquer la redescente.Le passage sur les crêtes est un pur plaisir et ça déroule bien. Je me dis que la montée a été dur et très technique, que là je goûte à une portion douce du parcours avant de descendre magistralement vers l'arrivée en moitié moins de temps que la montée.Que nenni !!! Un bénévole m'annonce 4km de descente pur en sous bois avec cailloux, boue et 24% de pente !! Youhou et là je commence à comprendre ma douleur. Celle-ci n'en finit plus. Je ne cours plus depuis longtemps, je ne marche même plus. Je tente de descendre sur les fesses mais impossible. Je tourne à 23 minutes au kilomètres. Chaque pas est réfléchi murement. Chaque glissade me fait grimacer. Au-delà de la sensibilité de la plante des pieds après 10km, il n'y a aucune prise sur le parcours boueux.Le pot aux roses, je me fais doubler par tout ceux que j'ai pu doubler dans la montée. Je croise une des juments ouvreuses. Son cavalier me dit qu'elle n'en peut plus. La descente est trop escarpée pour elle. Elle est fumante de sueur et tremble sur ses pattes. il va falloir attendre qu'elle se revigore un peu avant d'envisager de finir de descendre. Ce sera la seule personne que je parviendrai à doubler. Moi qui avait imaginé un moment tenter le 30km, j eme dis que cela aurait été vraiment difficile a terminer dans ces conditions puisque c'est le même chemin final pour les deux parcours.De nouveau des exclamations derrière moi. C'est encore la joëlette. Je les avait mis minable sur la piste rouge du ravito mais là ils me remontent. On continue le jeu de se chambrer. Ce groupe est bon enfant mais y a quand du même du vrai sportif chez les pompiers de montagne. Un peu avant la fin de la descente ils me doublent et je me sens vidé. Enfin un peu de bitûme et de sentier presque plat. Je tente d'accèlérer mais les crampes sont là. Un panneau indique "arrivé" je suis galvanisé. Mais la ligne d'en dessous de ce panneau précise "2km", je suis mort. Nous sommes aux coudes à coudes avec la joëlette. Je tente de leur subtilisé l'un de leur membre mais ils sont soudés les bougres.ça se finit au sprint. Enfin l'arche d'arrivée et le retour dans le village d'Onnion. Je suis accueilli par des membres de ma famille qui habite tout près et sont venus me voir. Ce que ça fait plaisir. Encore une preuve que le trail pieds nus et totalement faisable. J'ai mis 2h44 et quelques secondes pour boucler ces 15km de montagne dans la joie, la douleur, la victoire, l'euphorie, le partage et la cohésion qui règne dans ces événements merveilleux. Je termine à la 231è place sur 261 arrivants et 4 abandons.Je m'autorise une douche et un arrêt au stand soin pour voir si rien de grave pour l'écorchure de mon pouce de pieds. Rien de bien méchant juste un bout de peau d'enlevé, vite désinfecté. Juste à côté il y a des masseurs. Vu le peu d'affluence j'en profite pour m'allonger sur une table et me faire masser pendant au moins 20min. Le mec est étonné par la souplesse de mes pieds en comparaison de ceux qui sont chaussés.Le stand barefoot bat déjà son plein au centre du village. Ce trail jouant à fond la carte du minimalisme et du pieds-nus. C'est à notre connaissance le premier à le faire en France. Et l'an prochain ce sera renouvelé avec peut-être l'espoir d'un championnat de france barefoot.La route du retour est déjà beaucoup moins bavarde et certains piquent du nez sur la banquette arrière. Un fabuleux week-end entre amis. Le bonheur de partager une passion communePour en découvrir encore plus :- le CR de Christian en huaraches ;- le CR de Lambda pieds nus ;- le CR de Fred pieds nus ;- le CR de Spiritbear en minimalistes sur 30km ;- l'article dans le Barefoot Running Magazine (en anglais)

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Vos commentaires
TrailBall

@TrailBall

Salut Nixul, sacré CR ! Connaissant tes récentes considérations par rapport aux sorties sur route, je me demandais si ce genre de résistance plantaire, donc un habitude à courir PN sur un revêtement abrasif, pouvait conférer un avantage en milieu trail... N'ayant que peu d'habitude à courir en milieu naturel, je ne sais pas vraiment ce que c'est que de courir sur des grosses pierres et du terrain gras, sans "filet". En huaraches, c'est parfois bien compliqué aussi ! Encore bravo ! Christian
27 Oct
aliamari

@aliamari

Salut, Tu as bien raison Christian, c'est juste impressionnant, Bravo Mr Nixul. J'aurai bien aimé être parmi vous, je suis partant pour une prochaine, mais avec les Saucony Hattori clindoeil Ali.
28 Oct
Nixul

@Nixul

Merci les encouragements. Le CR n'est rien ce n'est que la prolongation d'une magnifique course. Et oui je pense que cela peut devenir un rdv annuel incontournable pour tout runner pieds nus, minimaliste ou maximaliste. En plus coté logement on a un super bon plan à l'accueil savoyard clindoeil Moi c'est les huaraches qui me font peur et je n'osera jamais courir avec. Quand au bitume piedsnus faut que j'en mange qi je veux réussir le marathon de Bordeaux en Avril 2015... À bientôt pour une sortie ou sur une prochaine compet'
28 Oct

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