Eug0110

Marathon Nice-Cannes 2015

Marathon Nice-Cannes 2015

À propos de l'auteur

Runneuse complètement addict, marathonienne... et maman hyperactive (à plein temps) de 4 enfants !!!...

 

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Mon portrait

Bonne marcheuse et sportive plus ou moins régulière (natation plusieurs fois par mois) par manque de temps, avec 4 enfants en bas âge, ...
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Marathon Nice-Cannes 2015 - Mon Compte-Rendu du running

MARATHON NICE-CANNES 2015

Vendredi 13 novembre au soir, j'allais poster ce CR quand sont survenus tous les tragiques événements que l'on sait.J'ai donc trouvé ensuite totalement innaproprié de le poster (et n'y avait pas le cœur) mais comme dans tout deuil, la vie continue et il n'y a jamais de meilleur moment pour qu'elle reprenne le dessus.Je le partage donc avec vous aujourd'hui en espérant qu'il vous apportera un peu de soleil !!!Le marathon Nice-Cannes me tentait depuis déjà 2 ans mais je n'avais encore pu y participer pour des raisons de calendrier de course.Mais cette année, c'était décidé : j'y allais !!!Je me suis donc inscrite dès l'ouverture des inscriptions, autant dire il y a longtemps, fin 2014.Depuis, tout le monde sait que mon parcours a été chaotique avec des blessures à répétions au cours de l'année qui ont rendu mes entraînements irréguliers.N'ayant plus fait de très grosses SL depuis mi-septembre et ayant abandonné à mi-parcours au marathon de Lyon, j'avais l'impression d'avoir eu une prépa incomplète.Cependant, après mon super Marseille-Cassis, je partais sans prise de tête, avant tout pour le plaisir, bien qu'ayant 1 objectif (raisonnable) entre 4h05 et 4h15 environ.J'arrive à Nice la veille sous 1 soleil magnifique et une grande douceur. Les conditions météo s'annoncent fantastiques (quand on pense que l'an dernier il y avait froid et vent ...).Après avoir posé mes affaires à l'hôtel, je me dirige vers le village pour retirer mon dossard. Il se situe au début de la promenade des Anglais ce qui nous met déjà dans l'ambiance du départ.J'y croise Stephane avec qui j'échange, depuis  longtemps sur les RS, accompagné de sa famille. Encore 1 occasion de faire 1 belle rencontre.Le dossard et le pack coureur sont vite récupérés et je ne m'attarde pas sur le village (pas l'intention de faire du shopping - j'ai largement tout ce qu'il me faut- - et la plupart des autres stands concernent soit des courses auxquelles je suis déjà inscrite pour 2016, soit qui ne m'intéressent pas).Je ressors donc rapidement et pars me balader sur la Promenade des Anglais et dans Nice.Je suis séduite par cette ville magnifique dont la beauté est sublimée par 1 ciel d'un bleu presque irréel (pas besoin de passer les photos à Photoshop).Je fais quelques courses pour grignoter le soir à l'hôtel (pas envie de ressortir) ainsi pour mon petit déjeuner équilibré et ultra matinal du lendemain (j'ai mes petites habitudes d'avant course), et me mets en quête d'une bonne assiette de pâtes en guise de goûter tardif.Le matin de la course je me sens bien et positive même si ma nuit a été courte et agitée. Toujours cette crainte de ne pas entendre le réveil sans compter que le départ de la course est tôt (8h) et qu'il faut déposer les sacs aux camions consignes encore plus tôt.La météo est magifique et estivale pour un 8 novembre.Quel bonheur de pouvoir encore courir en short et débardeur (surtout quand on sait que pour l'édition de l'an dernier la météo était dantesque)Je retrouve Sandra (accompagnée de 2 copines) que je peux enfin rencontrer "en vrai" après de nombreux échanges sur Facebook et Instagram. Nous sommes dans le même sas : 3h45 (à l'époque oú je me suis inscrite, j'étais en meilleure forme et avait 1 objectif plus ambitieux)Le sas est tellement large que pour une fois, il y a de l'espace et qu'on n'est pas tous comprimés Le départ est donné sur la magnifique Promenade des Anglais sous un soleil radieux et un magnifique ciel bleu. Le parcours étant très large, il n'y a aucune gêne entre les coureurs et c'est très roulant.Rien que sur ces premiers kms, je suis déjà séduite par le magifique paysage : la mer, les palmiers, le ciel bleu et la chaleur naissante du soleil du matin ...L'avantage d'être partie dans 1 sas rapide est que ça me permet de lancer mon début de course sans stagner. Je me force cependant à ne plus accélérer dès que j'ai atteint mon allure de croisiere à 5,50 au kilo. Hors de question de faire mon erreur habituelle d'aller au-delà de mon objectif pour soit-disant gagner du temps et d'être vite cramée Si d'habitude j'ai les yeux rivés sur ma montre pour ne pas ralentir, là je les ai dessus pour ne pas accélérer. Au bout de la Prom nous passons à proximité de l'aéroport : un avion nous rase !!! Impressionnant !!!Km 5 : pour l'instant je maintient mon allure de façon tout à fait régulière. Je me sens bien et aucune douleur ne vient perturber mon début de course (même mon tibia me laisse tranquille).Mon découpage de course est le suivant : km 14 - 28 - 42Je trouve que partager ma course en 3 tiers est plus facile pour la gérer que 2 Semi ou tous les 10kmJe souhaite tenir l'allure que j'ai prévue au moins jusqu'au km 28 et ensuite, je déciderai.Soit je maintient ou j'accélère  si je me sens bien, soit je limite la casse.Nous arrivons à Villeneuve-Loubet où l'on nous fait faire des méandres autour des gros immeubles paquebots de la Marina Baie des Anges, histoire de combler les kilomètres qui devaient sans doute manquer pour rejoindre Cannes en 42,195km.Je passe le km 14 toujours dans mon objectif de 5,50. Mon 1er tiers de course est donc réussi et je me sens bien.J'ai une vrai allure de métronome à 0,01 près depuis le début de la course ce qui est plutôt positif.Je poursuis mon chemin en maintenant mon allure (même si parfois quelques petites relances sont nécessaires) en étant toujours émerveillée par le paysage. Jamais ne n'ai connu 1 aussi beau parcours. Il commence à faire bien chaud mais j'ai ma réserve de liquide et si je suis à cours, il reste les points ravitaillement qui sont fréquents, au moins en eau (tous les 2,5 km environ). Je n'ai pas pris le temps de mettre de la crème solaire avant mon départ et je sens bien les coups de soleil poindre â l'arrivée.Les panneaux kilométriques défilent et je me sens bien. J'essaye de me fixer des repères par rapport à mes SL. Faisant souvent les mêmes parcours à Paris, je visualise l'endroit où je devrais me situer à tel ou tel kilomètre.Comme à chaque course, je m'amuse à observer la diversité des tenues des runners : estivales pour beaucoup et aux couleurs variées, avec même pour 1 runneuse arborant une panoplie Fluo, de la tête aux pieds, qui pourrait rendre jaloux Daddy the BeatQuelques runners déguisés aussi ..Je vois enfin runner avec 1 tenue quasi hivernale : soit sa peau ne supporte pas le soleil, soit c'est 1 grand frileux et je me demande bien ce qu'il doit porter en plein hiver.Je passe le Semi juste avant la montée du Fort d'Antibes en étant encore presque dans mon objectif (5,52) mais il m'est très difficile de relancer après cette montée et ma vitesse commence progressivement à se réduire.J'oublie mon 1er objectif et passe sur le 2nd qui est de 6 au kilo, même si pour l'instant je suis encore plus rapide.Je ne compte pas non plus me faire mal : Finisher avant tout et surtout ne pas me blesser à nouveau pour quelques minutes au chrono !!! Je veux rattraper mon abandon de Lyon même s'il était nécessaire pour me préserver.Mais c'est toujours dur d'admettre qu'il faille baisser le rythme surtout lorsqu'on a pris 1 bon départ. Je suis en même temps contente d'avoir pu maintenir une allure très régulière tout 1 Semi. Avec plus de prépa et 1 bonne condition physique, je pense que j'arriverai à la tenir sur 1 marathon entier.Je ressens une sorte de point de côté (même si c'est assez bas) et ralenti un peu pour essayer de le faire passer. Du coup, mon rythme diminue encore et c'est difficile de relancer.Je ne peux me lasser de regarder le paysage magnifique : la mer, les palmiers, les somptueuses demeures ... Un air de Californie, où je ne suis jamais allée, mais qui fait penser aux images que j'ai pu en voirJamais je n'ai eu l'occasion de courir aussi longtemps dans un si bel endroit. Certes j'ai quelques sorties longues en mémoire dans des lieux fantastiques, mais là le spectacle est continuel (à part un petit écart de la côte au début, aux environs de l'aéroport et avant d'arriver ã Villeneuve Loubet oú nous sommes entrés dans 1 lotissement). Ce paysage vaut tout les chronos du monde. Je savoure ma chance d'être là et me dit que ma vie de runneuse est vraiment formidable.Arrive la fameuse montée du Cap d'Antibes. Dans un autre contexte, ce n'est pas un dénivelé qui m'affolerait, mais avec les kilomètres que j'ai déjà dans les jambes et la fatigue qui commence à s'accumuler (plus la perte progressive et continuelle de vitesse), elle fini de m'achever !!! Et je ne m'en remettrai pas !!!Bien que je passe le km 28 (mon 2ème tiers de course, selon mon plan) encore à peu près dans mon objectif (6,02 au kilo) je me rends compte qu'il me sera impossible de tenir ce rythme jusqu'à la fin, surtout que j'ai encore ce de point de côté.Je n'ai plus qu'à donner le meilleur de moi même pour arriver au bout de ma course et faire entrer en jeu le mental.Dans la descente, je décide de couper ma musique. Si j'en ai besoin en début de course pour son côté "dopant" et le fait qu'elle me permette d'être dans ma bulle pour lancer ma course, je me rends compte depuis plusieurs courses que j'ai besoin de la couper quand je commence à décrocher. Qui sait, peut être 1 jour courrais-je 1 marathon sans musIque (d'ailleurs sans doute au Beaujolais où je vais aller dans 1 esprit plus festif que sportif).Vers le Km 35 mes jambes deviennent plus que lourdes. Je sais que j'ai la force mentale d'aller jusqu'au bout mais que ça risque de prendre plus de temps que prévu.Je décide de poster un tweet oú je fais part à ma TL de ma faiblesse et demande à mes plus fidèles followers et amis quelques ondes positives. Je sais que je ne lirai pas leurs réponses avant l'arrivée mais l'idée de savoir que j'aurai quelques encouragements me donne de la force.J'arrive au ravitaillement et alors que j'ai sur moi, en liquide et solide, largement de quoi tenir encore 15km, je décide de m'arrêter pour prendre 1 verre d'eau. Je marche le temps de le boire et en verse la fin sur ma nuque pour me rafraîchir. Je me dis que cette micro pause me redonnera peut-être un peu d'énergie. Pari risqué car je sais que lorsque je m'arrête lors d'un Run, surtout pendant les SL (par exemple à 1 feu rouge), j'ai du mal à repartir, surtout si c'est sur la fin de la sortie.Mais dans le cas présent, vu que j'étais déjà au ralenti avant de m'arrêter je repars assez facilement.Nous arrivons à 1 portion du parcours où la circulation est autorisée sur la moitié de la chaussée. Les voitures sont presque à l'arrêt à côté de nous, ce qui me permet d'assister à une scène étonnante : un type, la cinquantaine, dans 1 Audi rutilante, se met à draguer la runneuse qui est devant moi. Il prend même des photos d'elle avant son iPhone aussi rutilant que la voiture. Certains ne doute vraiment de rien !!!Je ne regarde plus vraiment ma montre. Au stade où j'en suis, j'ai décroché depuis longtemps de tout allure prévue et il faut arriver au bout donc, pas la peine de perdre mon temps avec ça.À l'approche du Km 39, je poste 1 autre Tweet indiquant juste ma position, histoire de dire que je suis toujours là. Un panneau (de circulation) et une arche gonflable nous signale que nous entrons dans Cannes.La Croisette et l'arrivée sont proches !!!À l'entrée de la Croisette, nous passons devant le Casino le Palm Beach qui me rappelle ce film génial que j'adore qu'est "Mélodie en Sous-Sol" !!!Bien que je sois tout prêt de l'arrivée, je décide d'à nouveau m'arrêter au dernier ravitaillement pour reprendre 1 verre d'eau et marcher un peu. Je redémarre et fais quelques photos du maigre peloton qui est devant moi. C'est sûr que, quand on est à l'arrière de la course, le traffic est toujours plus fluide. Depuis plusieurs kilomètres, je suis passée en mode touriste donc autant en profiter.Le public, qui a été présent sur pratiquement toute la course (même s'il était un peu clairsemé) devient plus nombreux au fur et à mesure que l'on se rapporte de l'arrivée.La musique d'ambiance devient plus forte aussi.Km 41 : le moment que je préfère toujours dans un marathon avec le 1er !!!Même si la forme est souvent très différente, l'euphorie est toujours la même. À chaque fois, je me sens pousser des ailes et arrive à puiser toute l'énergie qui me reste pour acçelerer un peu et vivre toute la magie de mon arrivée.L'ambiance entourant l'arche d'arrivée approchante, les encouragements du public beaucoup plus nombreux et la sensation d'être parvenu au bout de soi- même rendent ces instants encore plus magiquesJe n'ai pas besoin de me forcer pour avoir l'air radieuse devant les photographes qui précèdent l'arrivée. Je ressens un tel bonheur !!!Après mon gros échec de Lyon, je suis à nouveau parvenu au bout de cette distance magique qu'est le Marathon.Ces quelques instants uniques viennent toujours effacer ces kilomètres oú on en a bavé et oú le doute nous a envahi.Qu'est ce que je l'aime cette sensation. Je crois d'ailleurs que personne ne peut la comprendre sans l'avoir vécu 1 fois dans sa vie (pour les néophytes ça paraît toujours dingue ou inaccessible de courir 1 marathon).Courir 1 marathon, c'est comme poursuivre ses rêves même ceux qui semblent les plus impossibles.Et le finir donne encore plus de force pour poursuivre ses rêves !!!Ne JAMAIS abandonner même si on peut parfois se décourager ou avoir envie de baisser les bras !!! 4h35'23"Encore très loin de mes chronos de ma super année 2014 mais finalement mon meilleur chrono de l'année ayant fait 4h40 à Paris et au Luxembourg Je marche un peu pour détendre mes jambes puis fait quelques photos et selfies avant d'aller récupérer la magnifique médaille qui est à la hauteur de la beauté du parcours (la plus belle de toutes celles que j'ai pu avoir jusqu'à présent sur Marathon).Je récupère aussi mon t-shirt Finisher, malheureusement un peu grand mais ya rupture de stock dans ma taille.Le ravitaillement est exceptionnel aussiÀ une 1ère table, on nous donne d'abord 1 sac avec de l'eau, sandwich, chocolatine (pain au chocolat pour ceux qui ne viennent pas du Sud-Ouest) et bonbons. S'en suis un immense buffet de fruits tellement vaste et varié qu'on se croirait au marché. Il est d'ailleurs beaucoup plus prisé que le 1er car il y a une file d'attente pour y accéder. Les bénévoles remplissent mon sac de toute cette fraîcheur. Il est clair qu'il me restera de quoi me restaurer ce soir à l'hôtel.Bizarrement je marche sans difficulté. Les jambes sont lourdes, certes, mais je n'ai pas la démarche en canard habituelle du marathonien après la ligne d'arrivée.Je récupère mon sac à la consigne et me change, et essaye tant bien que mal de trouver ma navette de retour pour Nice. Je sais que c'était indiqué dans les documents qu'on nous a donné avec le pack coureur, mais pensant que ce serait indiqué à l'arrivée, je n'ai pas pris le temps de m'y attarder. Malheureusement ce n'est pas le cas (c'est l'unique toute petite critique que je pourrais faire sur l'organisation - il faut bien en trouver une). A force de demander, on fini par m'indiquer que c'est vers le port. Je passe devant le Palais des Festivals qui m'apparaît plus que décevant. Un vaste bâtiments sans aucun intérêt architectural avec juste 1 tapis rouge !!! Dire qu'on en fait tout 1 plat ...Je fini par trouver ma navette sur le port de Cannes, direction NiceJe crains un peu que ce long trajet assise dans le bus n'ankylose mes jambes mais finalement elles ne sont pas trop lourdes en descendant.Je décide de ne pas rentrer directement à l'hôtel mais plutôt de marcher sur la Promenade des Anglais pour détendre mes jambes et d'aller un peu m'assoir sur la plage, envahie de marathoniens.Voilà, c'est fini  !!Le marathon Nice-Cannes est déjà 1 souvenir, mais quel souvenir !!! Sans doute l'un des plus magnifiques !!! D'abord par la beauté du parcours mais aussi parce qu'il a été synonyme de come-back pour moi. Certes je suis encore loin de les allures d'antan mais malgré un final un peu difficile, je me suis sentie bien et j'étais heureuse de courir.Ajouté à cela 1 organisation parfaite !!!Bref, un expérience que j'ai très envie de renouveler l'an prochain !!!

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