laflecheblonde

Mon premier triathlon, le triathlon du Cotentin (Cherbourg)

"Désolé j'ai piscine"

À propos de l'auteur

Je suis blond et me prends pour une flèche ! Profite d'un trop plein de temps libre depuis mon arrivée dans l'Ouest. Après le Cotentin, me voilà Rennais.Semis, marathons, trails, ultra...juste pour le plaisir et de temps en temps pour tenter d'améliorer mes temps. Membre des 7 fantastics, qui un temps écumaient les courses du Côtentin....

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

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Mon portrait

Au début était le chlore Oui, au début j'étais nageur. Ô pas un grand nageur mais d'un niveau au-dessus de la moyenne. J'adorais ...
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Message @laflecheblonde
Mon premier triathlon, le triathlon du Cotentin (Cherbourg) - Mon Compte-Rendu du running

MON PREMIER TRIATHLON, LE TRIATHLON DU COTENTIN (CHERBOURG)

Début juillet, du fait de mes visites de stagiaires dans le Cotentin, je peux revoir les membres des fantastics sur Cherbourg. On discute de nos prochains objectifs marathons et Dada me fait part de leur envie de se jeter à l'eau...bref de faire le triathlon de Cherbourg. Ça tombe bien, durant les deux années de ma vie cherbourgeoise, il me tentait bien mais comme je suis un sportif social et que personne ne semblait vouloir le faire je n'avais qu'observer les triathlètes.De plus après 3 marathons en moins d'un an (Rennes-Bordeaux-Mont St Michel), j'ai besoin de varier les plaisirs.Dada quelque peu optimiste me dit qu'il va se lancer le week-end suivant dans la Manche et faire 1,5km de natation. Face à son entrain, je lui conseille de commencer en piscine (je suis ancien nageur, bon ça remonte à mon adolescence mais j'étais en sports-étude) et de voir.La semaine d'après il m'annonce que 500m lui ont suffit et que "c'est pas gagné." Il sait sur quoi bosser cet été. De mon côté, je décide de nager 1km, 1,5 km régulièrement pendant mes vacances ce qui me redonne les joies de la glisse. Piscine, Corse, Bretagne, je goûte à toutes les eaux: très chaude, froide, glacée.Côté course, j'en fais peu ayant besoin de repos et ayant un adducteur qui crisse régulièrement. Bref, je m'entretiens.Chers amis, si tu as du temps à perdre; voici toute ma "préparation" et mes états d'âme durant les deux mois précédant le triathlon. Sinon, tu peux aller directement au récit de la course plus bas:Mon gros soucis contrairement aux fantastics Cherbourgeois suréquipés est que je n'ai pas de vélo. Après un rapide regard sur mes finances et mon emploi du temps; je me décide à faire l'aumône et me mets en tête que j'arriverais au triathlon sans aucun entraînement vélo. Dada me trouve rapidement un vélo pour le jour de la course. Il va m'attendre sagement pendant un mois et demi sur sa terrasse.En me penchant sur une revue spécialisée et le site du triathlon de Cherbourg, je vois qu'il me faut une combinaison tri-fonction et surtout une combinaison Néoprène pour les eaux froides de la Manche. Cela coûte une blinde le triathlon!Courant août, je trouve une trifonction de la marque française Kiwami en solde et à ma taille. Me reste la combinaison Néoprène. Dans l'absolu si l'eau est à plus de 16 degrés on peut s'en passer mais si elle est en dessous (et on parle de l'eau de Cherbourg) c'est obligatoire; ça me saoule mais ne pas pouvoir y participer le jour J par défaut de matériel m'ennuierait. Je cherche donc désespérément une combinaison en soldes.Avec la lecture de mon magazine spécialisé, je flippe un peu quand je vois le nombre de page consacré au vélo par rapport au running et à la natation. Mais bon, pas le choix; il faut parfois sa lancer; mon objectif est avant tout de prendre du plaisir en tentant de faire un temps correct pour une première: je me fixe comme objectifs temps: 30' en natation pour les 1,5km  (je ne devrais pas être loin) - 2h de vélo pour les 40km vallonés (là je suis pessimiste) - 45' pour le 10km (je pense que c'est large mais me méfie de l'enchaînement des 3 sports).Pendant ce temps là, Dada fait tout pour faire moins de 45´ en natation le jour J ce qui est loin d'être gagné car il nage (je cite) "comme un caillou". On se motive par tweets comme on peut, c'est lui qui flippe le plus car faire plus de 45' est éliminatoire. Moi, j'ai beau être un bizut en vélo je me dis que si je cours un marathon je dois bien pouvoir faire 40km de vélo même sans entraînement.J'espère dans un coin de ma tête qu'il n'y aura pas de vent et pas de pluie (je répète, on parle de Cherbourg)Bref, le temps passe doucement durant ce mois d'août. En attendant je vois que si l'expérience me plait je pourrais participer à un run&bike (mon second, si je trouve un camarade de jeu) et à un aquathlon (mon premier) premier semestre 2016 voire refaire un triathlon soit sur Rennes soit sur Saint-Malo. A J-30, je craque et investi non sans mal dans une combinaison Néoprène Speedo. Après 3 essais je trouve ma taille: XL. Les correspondances de taille ne sont pas bien claires, j'ai les épaules larges semble-t-il. Comme je le disais sur tweeter, on a tout de même l'impression d'être une bite dans un préservatif là-dedans. Pour le coup, je trouve que c'est moins difficile à mettre et enlever que je ne le pensais. Je n'ai pas trop perdu la main :)Va falloir l'essayer tout de même, pour voir les sensations en nage "habillé". En tout cas, hors de l'eau, cela devient vite digne d'un sauna. Samedi, me voilà en Vendée. L'eau est à 16,5 degrés selon les sauveteurs. J'enfile ma combi sur la plage devant un pote et madame et c'est parti. A la rentrée dans l'eau, aucune sensation de froid; je plonge et là après un petit frisson lorsque l'eau se glisse dans la combinaison au niveau du cou; toujours pas de sensation de froid. Côté nage, je me sens plus haut sur l'eau au niveau du torse; effectivement la combi fait un peu bouée. Je fais mes 1500m sans trop forcer, j'envoie un peu les jambes sur quelques dizaines de mètres. Résultat 27' au lieu de mes 30 habituels. Alors soit la combi a un réel effet, soit j'ai bénéficié de courants. En tout cas, le test est rassurant pour le jour de la compétition. A 22 jours de mon triathlon et 7 jours de mon Semi de rentrée par contre, j'ai la mauvaise idée de faire un test running sans chaussettes. On m'a conseillé de tester comme je me demandais si pour gagner du temps, ne pas mettre de chaussettes aux transitions étaient une bonne idée.Résultat aux 2 pieds : 2 énormes ampoules sur les talons...très concluant; on va mettre des chaussettes. :)Cela dit cela m'ennuie surtout en vue de mon semi-marathon. Sinon je suis de plus ou moins loin le premier triathlon du @runnergeek à Chantilly qui a l'air d'avoir pris pas mal de plaisir sur une version découverte. I'm exciting. Par contre je lis sur un article dans l'équipe Mag que les triathlètes ont des caisses pour ranger leur matos...pas con...sauf qu'un collègue me dit que à Cherbourg cela serait interdit...arf...C'est compliqué le triathlon!!À J-15 mes 1h37 sur le semi Cancale/StMalo (CR sur ce site) me rassure pour la course à pied avec un passage correct au 10eme km sans prépa et sur un parcours difficile.Les deux dernières semaines sont interminables. Je m'entraine deux fois la semaine dans la piscine de mon lieu de boulot ce qui me permet de dire à mes collègues "Désolé, j'ai piscine".Je rajoute trois sessions natation et quelques petits Runs avant le grand jour...lors de ma dernière sortie natation à J-2 qui se passe plutôt bien, en sortant de la piscine j'angoisse un tantinet...bordel mais pourquoi vais je faire un triathlon sans avoir donné un coup de pédale???Ben il est trop tard pour m'en inquiéter et puis mon fantastique Dada a de quoi être plus inquiet. lui maîtrise beaucoup mieux le vélo mais bien moins la natation. Vendredi soir après deux verres de rouge et une bière, mes angoisses se sont estompées. Mes affaires sont prêtes (enfin je crois, parce qu'il en faut des tonnes); y'a plus qu'à se rendre direction Cherbourg.Si tu as survécu en cette mise en bouche, BRAVO! Voici donc le récit du mon triathlon:Samedi midi rouge, samedi soir rouge et bière; on sait t'accueillir à Cherbourg! Discuter avec Dada me détend, essayer mon vélo me stresse...wowowow c'est quoi ces vitesses qu'on passe avec les freins??? Bon, ils l'ont bichonné mon vélo. Au moins sauf si crevaison, j'arriverais au bout.Le lendemain matin, avec Dada on prépare nos sacs...faut vraiment que ça commence; je n'en peux plus! On part vers 11h30 après avoir mangé un peu de pâtes une heure auparavant; puis on s'installe dans le parc à vélos où on se renseigne sur quoi faire, comment préparer ses affaires pour les transitions.Les vélos sont hallucinants. Ce sont les championnats de Normandie et du coup y'a des triathlètes super équipés.  Des vélos ressemblent plus à des fusées, je vois des trucs jamais vus même à la télévision . Avec l'ami Titi, on doit avoir les vélos les plus anciens.C'est enfin le moment d'assister au briefing avant le départ; on peut enfiler les combinaisons; toutes mes angoisses s'évaporent en me glissant à l'intérieur. On va nager et je vais m'éclater.Après une dizaine minutes de marche, nous prenons place dans l'eau à une cinquantaine de mètres devant une ligne imaginaire formée par deux bateaux. On nous montre les bouées à passer. Je vois deux bouées rouges mais pas la jaune...on verra bien. Je me place au centre. Et c'est parti!!C'est assez impressionnant pour un néophyte. T'as du remous, tu prends des coups, tu en donnes surtout au départ et aux franchissements de bouées. Je suis dans un groupe assez important mais du coup cela motive. A un moment je trouve que je me suis éloigné de la meute et reprend une direction plus adéquate mais le bon côté des choses est que je suis tranquille un petit moment. Je replace mes lunettes; perds quelques secondes. Cela m'arrivera une seconde fois, peut être à cause du bonnet. Arrivé à la seconde bouée je suis à nouveau dans mon petit groupe. Je reçois plusieurs coup sur les chevilles, je grimpe à moitié sur le dos d'un autre nageur. Une vraie foire d'empoigne. C'est la dernière ligne droite. La dernière bouée est moins haute et donc visible que les précédentes mais je peux me diriger en suivant les nageurs devant moi. J'aperçois au loin le tapis bleu de sortie; je mets un peu les jambes et accélère la cadence. J'espère faire un peu mieux que mes 30' de prévu ce qui me permettra de prendre mes aises à la transition. Je sors de l'eau accompagné de 3/4 nageurs; je suis en 27' (64e/211); cool! Je me débarrasse de mon bonnet; n'aperçois pas ma moitié. Je galère un peu en courant pour enlever ma combi mais rien d'inquiétant. Je suis plus essoufflé que je ne l'aurais cru et me concentre pour reprendre un souffle régulier. Je perds quelques secondes en me trompant de couloirs à vélo. Comme je chausse directement les runnings (j'ai refusé les chaussures cyclistes n'ayant pas eu le temps de m'entraîner) j'ai décidé de prendre mon temps à la première transition. J'ôte ma combi, mets un tee-shirt ayant peur de prendre froid (j'aurais pu m'en passer je pense pour finir), fixe mon casque; mon dossard, sèche mes pieds et même passe un coup dans mes cheveux et après avoir mis chaussettes et chaussures; je peux partir. Autant dire que la transition a duré des plombes (201/211) mais je voulais être sûr de faire les choses dans l'ordre et sans rien oublier.C'est donc parti pour 40km de vélo (plus 41 d'ailleurs). Je profite des 7 premiers km pour faire des essais avec les vitesses. Je constate que le passage vers un des deux grands plateaux n'est pas aisé. Va falloir que je fasse attention. Je suis au mieux les conseils de mes amis: ne pas mettre de grands plateaux avant le retour. On arrive au Landemer la difficulté du parcours. J'ai prévu d'en baver, c'est le cas mais pas plus que je ne l'avais imaginé. Je suis content même si il y a déjà au moins 30 bolides qui m'ont doublés. Je m'invente un gimmick mental: "m'en fous, j't'ai mis minable à la natation". Pour finir ou j'en bave le plus c'est entre le Landemer et l'usine de La Hague située à mi-chemin. Il y a de nombreuses côtes qui usent. Heureusement qu'il n'y a pas de vent, pluie ou autres plaisirs possible dans le Cotentin. Je continue par me faire doubler. Je me rends compte que les bolides ont des plateaux bien plus nombreux que moi ce qui doit les aider. Au total, il doit bien y avoir 100 cyclistes qui me passent sous le nez...ça forge le moral! Je me tape une crampe au mollet gauche...j'suis bien avec ça alors qu'il reste plus de 20km. Heureusement; cela sera la seule.On arrive enfin sur la partie retour et là je peux vraiment m'éclater en mettant les vitesses les plus grandes et en profitant des descentes vers Cherbourg. Seul bémol j'ai mal au cul et me rend compte que mes pieds sont engourdis à moitié. Je ne sais pas trop pourquoi. Les 15 derniers km défilent à grande vitesse et cela me  grise.Je reçois les encouragements des fantastics qui ne participent pas au triathlon (merci les gars et mesdames!) J'aperçois des coureurs déjà sur le retour du parcours du 10km, ont au moins 30' d'avance!! (le premier a fini en 1h58)Je me retrouve dans le parc à velo et repars pour les 10km. Je suis très gêné pendant quelques centaines de mètres par mes pieds engourdis mais cela fini par passer. Par contre mes vastes internes (je vous laisse voir où cela se situe) sont vite très douloureux et je sens qu'à tout moment des crampes peuvent survenir. Je ne peux donc accélérer. La course se fait vraiment au mental et je trouve que les km ne défilent pas assez rapidement à mon goût. Une fois le retour entamé, je suis content surtout que j'ai rattrapé quelques coureurs depuis le départ running. Je me fais doubler par contre par mon voisin du parc à vélo (n°201) qui me semble aérien. J'ai un moment l'idée de l'accrocher surtout que mon pote Lolo me le conseille, mais rien à faire mes jambes refusent, je stagne autour de 4'50 sur les derniers km mais je le garde en point de mire (j'apprendrais en discutant avec lui qu'il vaut 2h55 au marathon ce qui explique son finish)Les 300 derniers mètres approchent, je tape dans la main de ma fille qui m'attend avec madame et le petit dernier. Bon sang, j'ai fini ce premier triathlon et ai tenu mon objectif des moins de 3h : 2h51.Je suis content de cette expérience et pense bien en refaire un autre à condition que je puisse m'entraîner de temps en temps au vélo. J'ai pris un pied monstre en natation et ai bien aimé ce côté combat avec les coups et autres joyeusetés (je sors tout de même avec une cheville en sang soit pour avoir raboté des dents soit du fait d'une montre). Je me suis bien défendu à vélo avec mon 0 km d'entraînement et une monture découverte 24h avant la course (merci aux potes fantastics pour la logistique et les conseils mais faut vraiment que j'investisse). Enfin, la course c'est l'hallucination question enchaînement et sensations musculaires; indescriptible.Natation: 27'39 --> transition 3'40 --> Vélo 1h31'39 -->transition 1'30 --> 10km 47'20 Total : 2h51'20 162eme/211POur les fans de matériel:Combinaison néoprène SpeedoCombinaison trifonction KiwaniLunette masque natation: NabajiVélo: un bon vieux GitaneRunning: Mizuno wave riderChaussettes: Kalenji

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Vos commentaires
AnneClaireBCN

@AnneClaireBCN

Quel super compte-rendu de course Mike ! J'ai souri, ri, j'ai bien aimé le passage où tu proposais pourtant de zapper pour en venir au cœur du sujet, c'est cool aussi de savoir ce qu'il en est de la prépa (les combis, le bon vieux Gitane, tout ça). Et sinon, et ouais, il ne fait pas que vent, pluie et autres désagréments à Cherbourg clindoeil
22 Sep

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