Nixul

Un week-end au Festi-Trail d’Autrans

15 ou 24 ?

À propos de l'auteur

Runner depuis deux ans, coureur pied nus débutant depuis un an. Un objectif me faire plaisir dans un sport ayant l'esprit d'équipe...

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

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Mon portrait

Ma passion du running est née un soir de mai 2012 Ce mercredi matin, la sentence tombe, en pleine séance d'abdos, à moitié en sueur ! J'ai ...
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Nixul

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Un week-end au Festi-Trail d’Autrans - Mon Compte-Rendu du running

UN WEEK-END AU FESTI-TRAIL D’AUTRANS

http://www.festitrail-autrans.com/Je me fais déposer par véhicule avec chauffeur privé devant
l’hôtel principal d’Autrans en ce vendredi soir. Je suis le premier de la team
a débarquer ce qui me permet de passer au gymnase pour la récupération des
douze dossards en one shot. C’est trop rigolo de repartir avec tous ces sacs
sous le bras.Il y a beaucoup de mon de dans Autrans ce Week-end car c'est aussi le festival du film de montagne.
De retour à l’hôtel, j’ai 2h facile à combler, direction
alors la piscine équipée d’un jacuzzi, d’un suana et d’un hammam. Y a même
possibilité de s’offrir les services de massages, je lorgne sur l’option réflexologie
plantaire… L’endroit est juste magnifique et avec l’éclairage on a la
confirmation d’être dans un coin de paradis.
Bon l’un des copains qui a pris le dossard pour la version
24km (800D+) a un Achille grincheux. Il m’envoute comme un charmeur de serpent
pour que je cours sous son nom. Et lui ferait « que » le 15kil avec
les 400m D+
Par contre, la barrière horaire est de 45min pour faire les
8,6 premiers kilomètres avant la séparation des deux formats. Autant dire que
pour moi tourner à 11/12km/h sur du plat déjà cela relève de l’exploit alors
avec le dénivelé, c’est non direct !
Pour autant, le lendemain l’organisation a revu sa stratégie
pour reculer la barrière horaire à 1h15 après le départ. Je n’ai donc plus d’arguments
pour lui refuser la joie et le privilège de courir sous mon nom. Et puis pour
une fois que je ferais un bon chrono…. Ce qui m’ennuie c’est que je pourrais
pas accompagner mon toctoc comme je lui avais promis alors que lui m’a bien
suivi sur le 100
Me voici donc avec un dossard pour le 24 km accroché tant
bien que mal à ma première utilisation d’une ceinture porte dossard overstim. C’est
pas génial et le réglage pas topissime, il me gènera une bonne partie de la
course. N’empêche que je suis l’un des rares en short ce matin. Pourtant le
soleil aidant je tombe la veste avant même le coup d’envoi.
Une dernière congratulation collective et nous voici parti
pour deux tours de chauffe dans le village, il y a une belle ambiance et on
passe même devant le ravito qui s’avèrera être a mi-parcours.
Yop, une première montée sur terrain herbeux. Dès à l’ombre
du col non seulement l’herbe est gelée mais la terre aussi. Il faut dire qu’il
a fait jusqu’à moins 7 cette nuit !! Je croise Macha et Caro qui me bottent
les fesses. Soi-disant que je dois galoper pour être sûr de passer l’embranchement.
Pourtant j’ai déjà le cardio dans le rouge alors que la montre n’a pas bipé le
2è kilomètre. Je manque d’habitude pour la grimpette et le paye direct.
Je préfère gérer l’effort pour ne pas me flamber. Premier
passage sur une plaque de neige, ça crisse sous les pompes. J’adore ce bruit.
Hop Hop petit à petit je grimpe et cours. Retour au village puis single bien
casse patte. Je rejoins mon toc toc qui s’est cramé en partant trop vite, l’euphorie
du moment, l’entrainement de groupe. Y a beau dire même avec l’expérience il
est très dur de résister à l’accélération initiale. Steph est 30m devant il est
en pleine forme. Je tente de me mettre dans sa roue mais dès que ça devient
roulane, c’est mort et il s’envole, je ne le reverrais plus !!
J’ai remarqué que ma montre a sonné le kilomètre 3 avant de
passer le panonceau km2 !! ça va pas être évident de se localiser dans le
temps et dans l’espace. Et puis passé le 4è, elle se met en rideau de
satellites !! Les presque 3 heures restantes elle ne reprendra pas sa
position, je n’ai donc que le cardio et le chrono pour me situer. Mais bon j’ai
l’essentiel, par contre la fréquence cardiaque est tout le temps au-dessus de
160 voire 170, ça va être tendax de rallier la ligne d’arrivée.
Au final, j’aime bien quand ça monte car tu peux marcher ;)
par contre dès que ça descend tu te dois de courir pour rattraper le temps. Et
je commence à savoir me lâcher un peu. Plutôt que d’être en contraction
musculaire pour freiner avec les cuisses, j’arrive un peu à jeter le centre de
gravité vers l’avant et courir vite pour conserver l’équilibre ; Par
contre ce jeu n’offre pas le droit à l’erreur sinon c’est la chute assurée !
Un passage dans une gorge offre une atmosphère particulière.
Les pierres sont couvertes de mousse, le sol est glissant et oblige à assurer
ses appuis, les strates minérale forment un couloir digne d’un film tourné dans
une forêt emplie d’elfes et de gobelins… Je parviens néanmoins à doubler
coureur après coureur, la moindre accélération coupe le souffle. En
enchainemnet tu as une longue montée qui n’est ni un faux plat ni une côte. C’est
trop facile et trop lent pour la grimper en marchant et c’est trop pentu trop
énergétique pour la grimper en courant !! Pas évident à gérer ce long passage.
Heureusement dans les zones ensoleillées il fait super bon par contre dès que
tu te retrouves à l’ombre tu recherches fébrilement les gants dans le sac à eau.
On joue au relais avec mon TocToc, on se retrouve au ravito
d’Autrans, il est dans le dur est ronchonne mais c’est normal. Je lui dis d’admirer
le paysage devant lui, les formes harmonieuses des montagnes, la douceur du
climat… il est regonflé et m’enrhume dans un virage le salaud ! N’empêche
qu’il reste tout de même en ligne de mire, puis à mon tour de le doubler alors
qu’il gobe les mouches ^^ bon ok il me rejoint au ravito suivant et restera
devant jusqu’à l’embranchement séparant les coureurs du 15 de celui du 24.
Je prends à gauche donc et d’un coup tu te sens seul au
monde. En effet, seul au loin un coureur solitaire est visible, derrière
personne… la course commence réellement. Il fait beau, la nature est belle, et
on prends plaisir a accomplir notre passion de sportifs amateurs qui ne
courront que pour notre propre gloire. Rien à perdre ! Rien à gagner !
juste se prouver à soi-même, une compétition contre son mental, contre son
corps, contre le confort du lit le dimanche matin à l’aube pour les sorties
longues d’entrainement,… Et c’est beau et j’ai le sourire et le cœur qui
déborde de joie. Je me sens vivant et en pleine maîtrise de mes capacités.
Bon ça c’est bien un moment, mais arrive inévitablement le
coup de mou. Pourtant j’ai pris le temps de boire du thé bien chaud à chaque étape. J’ai
même réussi a avaler quelques abricots secs. Et malgré cela, aux alentours du
17è grosse baisse d’énergie. Il devient laborieux de levers les genoux. Même en
descentes l’assurance n’est plus là. Je sens mon corps qui se balance de droite
à gauche. Ça manque encore de gainage tout ça. Je reconnais cette sensation. J’arrive
à l’apprivoiser et à la comprendre. En fait, j’ai faim. Je suis à sec après 2h
de course malgré le gatosport et les deux pains au chocolat du petit déjeuner.
J’attrape alors la pomme pote de secours, une pâte de fruits et une barre de
céréales. Un peu d’eau sucré pour faire passer le tout et je continue d’avancer.
Ça monte encore mais moins que ça descend. Puis petit à petit la pêche revient,
je me remets à doubler là où je me faisais déposer auparavant. L’envie et le
moral reviennent aussi. J’en profite pour passer quelques coups de fil à ma
famille. Au dernier ravito, je croise Mathieu. Lui qui est le meilleur de la
bande et de très loin (il a fait sans problème 4 fois l’UT4M, un grand malade !)
il marche ! Des douleurs musculaires depuis le début, il a quand même tenu
a faire le 24 plutôt que bifurquer sur le 15. N’empêche que vu sa tête je lui
propose de rester avec lui et de finir tranquillement en trotinant. Non !
il préfère gérer sa course, son effort, sa propre allure plutôt que de freiner
quique ce soit. C’est un choix et le laisse avec les membres de l’organisation.
Je repars plus requinquer que jamais et vole littéralement au dessus du sol,
tel un daim gambadant dans la montagne (ah non pardon je rêve là)
Bref, ça descend, ça descend encore, la civilisation réapparait,
on traverse des champs d’élevage, puis une pelouse, puis un bout de bitume,
puis des spectateurs surgissent. Les bénévoles arrêtent la circulation aux croisements
pour nous laisser passer. Un grand merci à tout le monde au passage, même à la
fromagère qui est sortie dans le froid glacial pour agiter sa cloche et nous
encourager.
Derniers virages, speeker, je suis joie, je suis bonheur, j’arrangue
la foule pour qu’elle m’acclame comme si j’étais le premier !! Forcément à
faire le con, le speeker me loupe pas m’interviewe à peine passer la ligne d’arrivée.
Oui j’ai oublié mon drapeau normand aujourd’hui alors j’hésite pas à souligner
mes origines ;-) Moi chauvin ??! 
Bon c’est pas le tout mais avec mes 3h12m50s de course,
évidement les autres ont déjà pris leur douche et sont déjà près à partir
déguster les ravioles offertes avec le dossard. Seule Marie n’est pas encore
arrivée, elle s’est perdue. Elle s’est retrouvée par erreur sur le 24 alors qu’elle
voulait faire le 15 !! Une triple ovation à elle qui sera finisheuse d’un
superbe trail ! Bravo à elle pour son mental et son énergie !
Bon je vous passe les détails de la douche quasi immédiate
puisque nous sommes installés à 50m de la ligne de départ/arrivée. Les
délicieuses ravioles offertes alors que vu la quantité cela ne doit évident.
Perso je les loupe quasi à chaque fois alors pour plus de 500 personnes….
Les copains sont déjà à leur 3è participation ici, alors
leur organisation est rodée. Le sauna est réservé pour 16h. L’apéro « improvisé »
se décide dans ma piaule. Le premier frappe pour me demander si c’est jouable,
j’ai à peine ouvert la bouche que tous le monde est déjà avec les bières et les
caouètes. Faut dire que l’on est speed, on est attendu pour une raclette
savoyarde au bleu du Vercors . Nathalie et julie notre unique serveuse en
verra de toutes les couleurs. Alors que pour éviter de geler sur place nous
nous soignons à la chartreuse jaune qui délie allègrement nos langues.
Heureusement que la petite rando du dimanche matin nous rappel notre simple
condition d’être humain avec des quadriceps mécontent et des bouches pâteuses.
Encore un week-end au paradis sur terre….

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