100 KILOMÈTRES DE MILLAU.
Compte rendu des 100 kilomètres de Millau (29 septembre 2018).Vendredi 28 septembre, 1 h 00 du matin : je viens de rentrer chez moi après un gros soucis personnel. Rien de grave mais le timing s’annonce serré. Je dois finir mon sac, manger (...), me couper les cheveux, me raser, me doucher et prendre un VTC à 4 h. Mission réussie mais nuit blanche.
6 h 07 : mon TGV part pour Montpellier (je dors une heure). J’arrive avant 10 h 00. Eugénie (une pote runneuse) m’attend, prête pour un road trip entre Montpellier et Millau en voiture de location. Toujours un plaisir de discuter avec elle. Nous arrivons à l’hôtel Ibis vers 12 h 30. Douche, rangement de mes affaires et sieste. Heureux d’avoir une baignoire, ça me servira pour l’après course.
16 h 00 : je récupère mon dossard, j’achète quelques souvenirs et je croise Frédérique et sa bande. Elle sera #Finisher ???? !
16 h 45 : retour dans ma chambre, préparation de ma tenue pour demain + sieste.
19 h 00 : dîner dans une brasserie. Du très classique : tagliatelles carbonara (over fades) et une bouteille de San Pellegrino.
20 h 30 : retour à l’hôtel. Un bon bain, petit coup de fil à la famille et comatage devant la TV.
23 h 00 : dodo !
Samedi 29 septembre, 5 h 30 : réveil escadron ! Douche et petit déjeuner soft. Je peaufine mes affaires :
un sac de rechange pour le marathon.
un sac de rechange (+ tenue nuit) pour Saint Affrique (71ème kilomètre).
Organisation !
8 h 00 : je déboule au Parc de la Victoire avec Eugénie. Photo, pause pipi x 77 et appels à mes proches. Du grand classique !
9 h 30 : tradition. Tous les participants défilent dans la rue principale de la ville tels des gladiateurs. Les givros vous saluent !
10 h 00 : c’est parti pour mon 3ème 100 bornes à Millau et je ne ressens aucune pression !
Un 100 kilomètres se court lentement. Partir trop vite est éliminatoire !
Me concernant, je pars + vite qu’en 2016 (dernière participation) et je me sens bien.
RAS : bonne ambiance dans le peloton, les paysages sont magnifiques et je passe tranquilou la barre des 25 kilomètres en 2 h 53.
Cette première partie se compose d’une promenade dans les Gorges du Tarn pour revenir à Millau au marathon.
30ème : coup de fil à ma famille, ça booste !
38ème : alerte ventre. Fort heureusement, j’ai du Smecta sur moi.
41ème : je dépasse l’ami Mickael, il me demande si ça va. Je mens. Ce dernier a un genou en vrac. Il abandonnera un kilomètre + tard.
15 h 09 : passage au marathon : WC + changement de tenue. J’apprends qu’Eugénie a également abandonné. Moralement c’est dur et la fatigue me tombe sur la tête.
15 h 39 : go ! Incapable de relancer. Mon allure est trop lente, digne d’une montée alors que j’attaque un secteur plat en sortant de Millau.
48ème : côte du Viaduc. Je m’en sors bien.
50ème : la mi course. Impossible de me relancer en descente. Je commence à me poser des questions sur ma tentative de #RP. Je ne me vois pas abandonner mais ça me saoulerait de faire moins bien qu’en 2016. Je suis comme ça !
60ème : après quelques ravitos sympas, après quelques discussions sympas avec des coureurs et accompagnateurs, je m’attaque donc à la terrible côte de Tiergues. 5 kilomètres environ de montée hardos. Le juge de paix ! Je souffre, j’encaisse mais je garde mon humour et ma grinta.
65ème : j’atteins son sommet. Je m’en remets en 10 minutes.
66ème : moment #Pipou de la course. Une petite fille s’approche de moi, scrute mon dossard et annonce à ces petits camarades regardant la liste des participants dans le journal : « c’est le 14 ». Ces derniers se mettent à crier en cœur « Allez Nicolas » ! Trop mignon.
68ème kilomètre : il me reste 3 bornes avant Saint Affrique. J’estime mon retard à + de 15 minutes par rapport à 2016. Et si j’effectuais la descente à fond ? Et je dis chiche ! Je sors ma frontale (la nuit est tombée). 5 minutes 22 secondes le 71ème kilomètre : répondez à ça The X-Files !
Saint Affrique, 20 h 27 : 6 minutes de retard. Passage rapide aux toilettes ok ! Réception rapide de mon sac de rechange : ok ! Changement rapide de tenue en mode nuit : ok ! Ravito rapide : ok. Je regarde ma montre : je peux m’accorder 10 minutes de repos avant de repartir. #AhBenNon ! Douleurs au ventre : go aux WC + Smecta. Je salue et je motive des connaissances en grande difficulté puis je pars pour 29 kilomètres dans la nuit sans me reposer.
Tiergues deuxième !
La montée est horrible (je lutte, Smecta au ravito du 75ème).
80ème kilomètre : je viens d’atteindre le sommet de la côte de Tiergues. La luminosité est nulle. On ne voit que ma frontale et j’entends des bruits étranges (hiboux, sangliers, bêtes sauvages, Xavier Dupont de Ligonnes,...). Ça me fait sourire. Je la descends très rapidement en grillant les personnes qui m’ont dépassé avant. A ce moment là, je sais que mon #RP peut sauter. Le moral est au top et le restera jusqu’à l’arrivée.
85ème : le poste de ravitaillement le + cool au monde : musique à fond, bénévoles au top. Ça fait du bien ! Je croise des participants qui entament leur 60ème kilomètre...
90ème kilomètre et dernière difficulté de cette course : la côte du Viaduc. Je souris, je dépasse du monde, je motive des coureurs épuisés et je contemple surtout cette magnifique œuvre de nuit.
93ème : je passe sous le Viaduc pour la dernière fois et je fonce sur Cressels. Un dernier ravitaillement. Mon ventre me fout enfin la paix. J’ai donc joué avec lui pendant 55 kilomètres...
Séquence #BernardMadoff : je vire ma tenue fluo et mon coupe vent pour les ranger dans mon sac. Je tiens à être classe sur la photo d’arrivée. Qui a dit escroc ?
97ème kilomètre : je commence à faire le bilan de ma journée. Mis à part le combo bide / chaleur : RAS. Je n’ai eu aucun soucis aux genoux et aux articulations. Merci à mes Hoka One One Elevon !
98ème : je dépasse un groupe de 20 personnes assez fatiguées. La fin est proche.
99ème kilomètre : magique ! Malgré l’heure tardive, les millavois et les coureurs finishers m’encouragent. D’ailleurs, certains m’ont interpellé par mon prénom. La preuve que je commence à être connu. A quand des t-shirts El Givro ? Je déboule dans le Parc de la Victoire, j’accélère et je franchis la ligne d’arrivée. Ivre de joie. Sans contestation, ma plus grande performance à ce jour.
Je récupère mon cadeau #Finisher. Je pose devant la photo #Finisher. Je suis donc #Finisher de cette course mythique avec un #RP amélioré de 7 minutes. Enorme...
Je me pose 5 minutes sur une chaise pour me changer, une bénévole me ramène mes sacs de rechange (dont celui de Saint Affrique). Adorable. Je profite du dîner offert. Je salue Frédérique et sa #Team. Sacré exploit de sa part ! Je m’achète 2 - 3 trucs à la boutique et go à l’hôtel. En passant, j’encourage les futurs héros qui terminent. J’arrive à l’hôtel à 3 h 30.
Déballage de mes affaires qui sentent le poney et bain. Je me couche à 4 h 30. Le petit déjeuner est prévu 2 heures + tard. Easy !
10 h 00 : je retrouve Eugénie, déçue (normal) et go pour Montpellier. TGV, RER et j’arrive chez moi à 17 h 30. Je reprends le travail le lendemain : quelle erreur. Défoncé le Nico. Logique, Millau est impitoyable mais j’y retournerai. C’est MA course !
Bilan du jour :
15:56:55.
778ème / 1017 arrivants.
allure moyenne : 9:34 min/km.
vitesse moyenne : 6,3 km/h.
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