LE CR DE MON PREMIER MARATHON ... ET UN PEU PLUS
BonjourC'est un peu long, mais il y avait beaucoup de choses à dire : Tout a commencé il y exactement il y a 16 mois. Oup là je vais un peu trop vite ! Soyons clair hein : le cross du collège même pas en rêve. Faire un tour de stade en courant ca équivalait a deux bouffées de ventoline : j’ai TOUJOURS détesté courir !Pourtant je faisais de la natation, du roller du ski… Bref du sport… mais courir : No way ! Il y a deux ans on a saisi une opportunité d’expat aux USA. En arrivant ici, on a vite compris qu’il y avait ceux qui prennent leur voiture pour aller poster une lettre au bout de la rue, les mêmes qui emmènent leurs gamins a l’école en 4*4 alors que l’école est à 50m… et les autres : ceux qui font du sport en salle ou dehors, sport a outrance : « il neige, je m’en fou je vais courir ». Besoin de bouger, on s’est inscrit dans une salle de sport dès qu’on est arrivé ici. Le genre de salle qui a une garderie pour les enfants, 4 piscines, deux terrians de basket, mur d’escalade ; une salle de sport que même les locaux trouvent gigantesque.Dans cette salle tu peux pratiquer énormément de sports différents et il y a ces treadmill a l’étage (tapis de course) avec ces hamsters en train de courir plus de 30mn dessus. J’ai trouvai ca ridicule quand on s’est inscrit. Je faisais mes séances abdos / piscine / sauna… mais courir : toujours le même effet dans ma tête. Et puis on a décidé de rentrer deux semaines l’été 2013 pour les vacances, il y a 16 mois donc (on y revient).Ma femme me dit “on va faire quoi comme sport pendant deux semaines ? on pourrait aller courir, ca pourrait être sympa!” - “Euh non…”.... Et puis ça a mergé dans ma tête : il doit bien y avoir une raison quand même pour qu’ils courent tous. · Premier Run (de ma vie…) : 1.92Km - 10’43”.. youhou· Deuxième Run, deux jours plus tard… il ne faut pas mourir idiot… : 2Km· Deux semaines plus tard, de run en run on passe les 5km avec ma femme : on fête ca en buvant une bière ! on avait couru 30mn !!!! hihaaaa· Deux mois plus tard apres mon premier Run, je passe les 10km en faisait 5 fois le tour de la voiture car j’arrivais sur le parking avec la montre qui affichait 9.8km : impossible d’en rester là ! Je me suis donc inscrit a mon premier semi-marathon quelque mois plus tard (5 mois plus tard) : beaucoup de neige. J’ai fait mes séances longues sur tapis : 1h45 sur tapis… oui je parlais d’hamster plus haut...Premier semi-marathon en 1h54 avec une super preparation et quelques pepins pendant la prepa (tendine d’achille, mauvais conseils du vendeur en me proposant du Saucony minimaliste pour commencer). Un an apres mes debut, il y a 6 mois, en Juillet, je motive ma femme pour courir son premier semi. Et une idee merge dans ma tete : et si je profitais de cette prepa pour preparer un premier marathon : une séance longue = un semi, ça peut le faire. Je choisi mon marathon : Philladelphie ; j’ai choisi mon plan (http://www.conseils-courseapied.com/plans-entrainement/preparation-marathon-eseances-14semaines.html), mon objectif par rapport a ma VMA sera d’abord de finir, de me régaler surtout, et si possible de taper moins de 4h30 (avec un objectif caché de 4h20 si possible). On fait le semi de Philadelphia (rock n roll Philly) : ma femme s’en sort super bien pour une première course avec une prepa avec des trous due à de nombreux deplacements pro : 2h19. De mon cote je poursuis ma prepa. Tt se passe bien jusqu’a 3 semaines avant : mes semelles ortho ont un problème sur un cote, je decide d’en faire faire de nouvelles du coup je les laisse au doc, je cours avec semelles normales (erreur de debutant) et bam le mollet qui fait la gueule. Le kine bosse dessus…, du foam roller en pagaille le matin le midi le soir, et ça va beaucoup mieux. Je fais sauter deux séances de “jogging” pour etre sur d’etre tranquille le jour J, puis une semaine avant l’évènement je choppe un virus : la grosse crève. Merci les copains pour le cadeau. Dimanche matin 5H du mat a l’hotel a Phila : les voisins ont vecu une super nuit EUX… quelle endurance ! A moins que ce fût une relation tarifée… On ne saura jamais.La crève la semaine avant, le mollet : je me leve avec une pêche de fou et la NIAK : puisque TOUT veut m’empêcher de courir et bin je vais le faire ce marathon et comme il faut en plus ! Départ du marathon : semi et marathon sur la meme ligne de depart : je crois que j’ai jamais été aussi serein. Ce coup de boost le matin m’a mis un pêche terrible et une confiance en moi incroyable : j’en reviens pas d’être aussi zen. Le coup d'envoi donné, j’essaie de me faufiler entre les coureurs. Beaucoup se sont mis dans des Coral non adaptes, il faut slalomer, courir sur les trottoirs. Ici pas besoin de certificat medical pour courir, on trouve des athletes comme des personnes “pas du tout athletes”, plutot adeptes de mal bouffe locale.Je trouve rapidement mon rythme et ma Suunto m’annonce un possible temps de 4h08. Mon rythme me va bien j’essai de coller le plus possible a ce pace.Une super ambiance tout le long : j’ai mais ecouteurs mais les enleves quand on arive sur des portions de rues avec du monde par respoct pour les gens qui sont la par 3degC pour nous encourager « keep running, go go go » « sylvan Sylban Sylan go gogo » (mon prénom écrit sur le dossard… imprononçable par un américain. Km 25, les jambes commencent a perdre de l’energie, le reste du corps pareil… plus trop la peche. Le mur ? ça y ressemble pas… j’essaie d’analyser et je calcul quand était mon petit dej : j’ai la dalle en fait.Je cours depuis quelques mois avec un camelback : J’adore (le Marathoner de Camelback). Ca ne bouge pas sur le dos, facilement réglable et super pratique : ça me permet de boire quand je veux, d’avoir mes gels, mon téléphone…Je mange difficilement une barre et deux minutes après ça repart. L’estomac commençaient à être trop vide tout simplement. Je garde le rythme, je passe le 30 km et les cadavres de walking dead échoués partout. Ça fait vraiment peur ! Ca tombe comme des mouches à 12 bornes de l’arrivée et ça continueront jusqu’a 1km de l’arrivée : hallucinant ! Ma femme me rejoint au 38eme : elle court un bon km avec moi et me lâche en voyant que j’ai la pêche et rassurée de me voir dans cet élan. Le calcul des distances des marathons à la corde… ma montre a calculé la bonne distance sauf que du coup a 42.2km je ne suis pas à l’arrivée : 4h08, ce timing que je tiens depuis le départ est bon pour 42km mais la ligne d’arrivée est plus loin a 43.1km exactement sur ma montre : suprise.Là ça m’énerve légèrement beaucoup cette histoire alors j'accélère et passe de 10.2km/h de moyenne à 12.2km/h pour finir ce dernier km a 14Km/h le cœur a 100%. Je passe la ligne d'arrivée en faisant un high five avec le maire de Philadelphia en 4h10 !Je vous passe l’émotion après le passage de la ligne d’arrivee... Une super expérience : 3mn après le passage de la ligne d’arrivée et l’obtention de la medaille de finisher, j’etais déjà dans le marathon suivant : ca sera Big Sur en Californie en Avril. Finisher !!!!!!Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :
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Le marathon c'est la seule distance où la magie des sensations est toujours là. Chaque marathon est une aventure vers l'inconnu ! Même au 4e marathon j'avais les larmes aux yeux, et ce n'est pas la douleur 