Eug0110

Le Marathon de Bruxelles - 05 octobre 2014

Mon 1er Marathon hors de France

À propos de l'auteur

Runneuse complètement addict, marathonienne... et maman hyperactive (à plein temps) de 4 enfants !!!...

 

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Mon portrait

Bonne marcheuse et sportive plus ou moins régulière (natation plusieurs fois par mois) par manque de temps, avec 4 enfants en bas âge, ...
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Le Marathon de Bruxelles - 05 octobre 2014 - Mon Compte-Rendu du running

LE MARATHON DE BRUXELLES - 05 OCTOBRE 2014

L'inscription et l'avant course :Dès que j'ai songé à courir mon 1er marathon, en 2013, avec le Marathon de Paris, j'ai eu envie de courir ensuite celui de Bruxelles.Je ne connaissais rien de son parcours, mais c'était pour moi le marathon à l'étranger le plus proche de Paris et le plus facilement accessible. En plus, j'avais beaucoup apprécié cette ville lorsque j'y étais allée en 2003.Mais j'ai finalement renoncé au projet en 2013, ayant miraculeusement obtenu un dossard pour Marseille-Cassis et ne pouvant financer les 2 voyages (et aussi n'ayant pas encore assez d'expérience pour enchaîner les 2 courses).En revanche, il était évident qu'il figurerait à mon calendrier de courses 2014.Je me suis donc inscrite dès l'ouverture des inscriptions et programmé mon voyage.Entre temps, d'autres courses et surtout d'autres marathons sont venus se rajouter à mon calendrier dont celui de Marseille 3 semaines avant, course assez éprouvante aussi bien physiquement que mentalement avec un parcours casse-pattes, une forte chaleur et aucune ambiance.Sans compter une semaine avant un Paris-Versailles explosif où j'ai tout donné.Compte tenu de tous ces paramètres, le RP serait difficile, surtout vu le profil du parcours en montagnes russes, mais aimant les défis, j'étais quand même décidée à essayer d'avoisiner les 3h55'Mon sac bouclé, départ pour Bruxelles la veille de la course Après avoir posé mon sac à l'hôtel, direction le Parc du Cinquantenaire (où doit aussi être donné le départ) pour le retrait des dossards.Le village expo n'est pas immense mais il y a une bonne variété d'exposants et je ne peux m'empêcher de craquer sur un haut manches longues-capuche en prévision de mes sorties fraîches, et en plus, il est floqué "Brussels Marathon 2014" ce qui me fera un chouette souvenirIci aucune formalité pour le retrait des dossards : ni carte d'identité ni certificat médical.Au programme du reste de ma journée (après une bonne assiette de pâtes) une petite visite de Bruxelles : running et tourisme c'est vraiment top.Je décide de me coucher tôt après avoir préparé mes affaires mais, avec une grosse hésitation entre un débardeur ou le t-shirt officiel de la course, le temps étant très incertain et les prévisions météo pas terribles.Jour J :Réveil matinal comme d'habitude pour me préparer tranquillement.Je prends mon P'tit Dej dans ma chambre car il est servi trop tardivement en salle par rapport à l'heure à laquelle je veux quitter l'hôtel et puis comme ça, je suis sûre de conserver mes habitudes alimentaires d'avant course.Le lieu du départ, au Parc du Cinquantenaire n'est pas tout prêt.J'opte pour le débardeur mais emmene avec moi le t-shirt officiel de la course par sécurité car il me semble faire bien frais en ouvrant mes fenêtres.Le métro de Bruxelles le dimanche matin à 7h n'est pas très différent de celui de Paris. Des grappes de jeunes ennivrés finissant leur nuit de fiesta (surtout que la veille, il y avait comme à Paris la Nuit blanche).Bizarrement tous ces individus se regroupent d'un côté du quai alors que les nombreux runners se regroupent de l'autre.J'arrive à destination et là stupeur en sortant du métro : il pleut énormément !!!Ça commence bien !!! Après 1 marathon caniculaire à Marseille, il semble que je vais devoir affronter 1 marathon pluvieux.Direction immédiate les tentes qui servent de vestiaires pour troquer mon débardeur contre mon t-shirt. Heureusement que j'ai été prévoyante.À l'intérieur j'échange quelques mots en anglais avec une italienne et une anglaise. Mon anglais est bien précaire mais j'arrive tout de même à me faire comprendre et nous parlons des différents marathons que nous avons couru. Sympa ce côté international !!!Ensuite direction les camions-consignes pour poser mon sac et un passage obligé aux toilettes. Là, des journalistes de la télévision belge me proposent de m'interviewer. Je trouve l'idée plutôt sympa même si je ne suis pas sûre que devant la porte des toilettes avec 1 poncho en plastique sur le dos, ce soit du meilleur rendu.Les Kenyans ne sont pas loin avec leur survêtements verts. Pour eux, c'est simple, ils n'ont qu'à se déshabiller au dernier moment et se placer tout devant sur la ligne de départ.Je me dirige d'ailleurs aussi vers le sas de départ.Ici, on se place comme on veut. Même si mon objectif est plus proche des 3h50-55, je me place à proximité du meneur d'allure 3h45 pour dynamiser mon départ et ne pas perdre trop de temps car le parcours est étroit sur les 1ères centaines de mètres.Heureusement il s'est arrêté de pleuvoir.@runnindoum le runneur dont on ne compte plus les marathons vient me faire un coucou avec ses petites ailes d'anges gardien pour sa fille qu'il coach sur son 1er marathonToujours sympa ces petits échanges d'avant 1 course !!!Dans le sas, je repère 1 runneur qui porte le t-shirt de Paris-Versailles 2014Je ne suis donc pas la seule dingue à enchaîner les 2 courses !!! Il faut bien se rassurer un peu même si je n'en n'ai pas besoin et que j'assume parfaitement d'enchaîner courses et marathons.La sono sort les watts à fond pour chauffer l'ambiance même si les morceaux qui passent sont un peu désuets !!! Ils auraient quand même pu inviter Stromae pour animer le départ !!!Et c'est parti !!!Je prends le départ motivée et avec le sourire heureuse d'être là !!! Si l'arrivée d'un marathon est source d'une grande émotion, le départ l'est tout autant. On sait qu'on va vivre une aventure extraordinaire !!!Après des allées un peu étroites dans le Parc du Cinquantenaire ainsi qu'à sa sortie, je m'élance sans perdre de vue le meneur d'allure 3h45 même si je n'ai pas l'intention de lui emboîter le pas !!Je dépasse un runner pieds nus. Je suis toujours admirative de cette pratique surtout sur un marathon.On attaque Tout de suite une descente mais je ne me réjouis pas car je sais que le parcours est truffé de montées. La 1ère ne tarde d'ailleurs pas à arriver nous conduisant vers le centre de Bruxelles où il y a pas mal de pavés qui sont bien glissants après la pluie.Rapidement mon genou gauche se rappelle à mon mauvais souvenir. Ça fait quelques temps que des petites douleurs vont et viennent mais passent rapidement, surtout quand je suis bien échauffée. Mais là, il me fait sérieusement la gueule après la manière dont je l'ai sollicité il y a une semaine sur Paris-Versailles et j'ai eu beau limite au maximum mon entraînement cette semaine (seulement une seule sortie de 13km) il ne semble pas résolu à me laisser tranquille.En plus, on attaque une série de tunnels (qui ne sont pas sans rappeler ceux bien casse-pattes du MDP) mais pour l'instant je survie et suis même un peu plus rapide que mon objectif de course. Vers le km9, le pluie refait son apparition et est rapidement assez forte. Heureusement, il n'y a pas trop de vent ce qui limite les dégâts mais j'angoisse â l'idée que cela dure toute la course. Là, ça risque de devenir très compliqué.Mais bon, un runner doit savoir courir par tous les temps et à choisir, je préfère ça à la chaleur étouffante de Marseille il y a 3 semaines.Je continue donc d'avancer en essayant de maintenir une allure la plus régulière possible mais je me rends vite compte que ma montre est en avance d'environ 150-200m sur les panneaux officiels et me donnent donc l'impression d'avancer plus vite qu'en réalité.Il va donc falloir que j'en tienne compte. Cependant pour l'instant, mes temps de passage restent conformes à mes objectifs. Nous traversons énormément de bois et espaces verts puis arrivons à un endroit où le parcours du marathon se sépare de celui du Semi qui doit partir 1 h après nous.Nous les rejoindrons au retour !!!Nous attaquons une interminable montée. J'ai beau résister et essayer de tout donner, ma vitesse se réduit à vue d'œil surtout que mon genou me fait toujours mal. J'arrive tout de même à passer le Semi à peu près dans mon objectif mais si je veux l'atteindre, il va falloir que je relance ce qui est très difficile.En revanche, le parcours est vraiment très agréable dans les bois et un immense parc. Une vraie sortie nature même si le terrain reste dur. Par contre, il fait bien frais avec tous ces arbres et l'humidité ambiante, et le public est rare. Seuls quelques promeneurs sont présents mais pas tous intéressés par le marathon.La fatigue et la lassitude commencent à se faire sentir, et beaucoup de coureurs me dépassent. Ça encore, je dirais que ça n'est pas grave. À mon niveau, je ne cherche aucun classement sur un marathon. C'est donc chacun sa course et chacun son objectif.Si pour beaucoup de runners le fameux mur se situe entre les km 30 et 32, en ce qui me concerne, je remarque qu'il est plutot entre le Semi et le "mur officiel". C'est le moment où j'ai déjà beaucoup donné et où je sais que tout reste à faire et qu'il a tout autant à donner pour arriver au bout. En revanche, après le km32 je sais que c'est presque fini. Si si !!! Juste une petite sortie de 10km !!!Ma vitesse est toujours en déperdition et de km en km je vois mon objectif s'éloigner mais je peux encore assurer le RP (sub 3h57'48"). Je continue d'avancer en résistant un maximum mais vers le km 28 se sent qu'un important groupe de coureurs arrivent dans mon dos.C'est le meneur d'allure 3h59' (oui ici ce n'est pas 4h) qui me dépasse avec son essaim de runners autour de lui.Non seulement il me dépasse mais me distance rapidement et emmene avec lui tout espoir de RP.À présent 2 solutions s'offrent à moi : continuer de me lamenter sur mon chrono et me cramer pour essayer de l'atteindre ou oublier mon objectif et essayer de prendre 1 maximum de plaisir sur la fin de la courseJe choisi la 2ème solution !!!C'est mon 1er marathon hors de France et je veux en faire un bon souvenir. Je suis partie avec le sourire et je veux arriver avec le sourire donc, j'irai jusqu'au bout en faisant de mon mieuxEt puis tous les marathons sont différents, même avec de l'entraînement et en tenant compte de ma progression, je ne peux pas envisager le même chrono sur un parcours en montagnes russes, comme à Bruxelles, que sur un parcours ultra plat comme au mont St Michel.Je ne me relâche pas pour autant et essaye de maintenir au mieux mon allure. Comme à chaque fois quand le corps commence à flancher, les mêmes pensées me traversent l'esprit : les êtres qui me sont chers et que je veux rendre fiers de moi, mes prochaines courses (comme si je n'avais pas suffisamment à faire avec celle-là), la ligne d'arrivée toujours aussi magique ...Nous rejoignons enfin les Semi-marathoniens !!!Le peloton reprend tout de suite du volume et c'est plus déjà plus motivant pour avancer.J'ai moins l'impression d'être à la traîne au milieu des marathoniens encore en pleine forme (du moins pour certains),On traverse à nouveau le Parc du Cinquantenaire et donc et lieu du départ.Je sais qu'à la sortie il y a le panneau km39 que j'ai repéré la veille et annonçant que la fin est proche.Je veux vraiment savourer les derniers kilomètres.Le public redevient plus nombreux et leurs encouragements font chaud au cœur.Arrivée au km41 je décide de couper ma musique et sortir de ma bulle pour profiter un maximum de mon dernier km,Ce silence soudain fait monter en moi une immense émotion. Quelque soit mon chrono, je serai heureuse en passant l'arche d'arrivée. Mon seul regret, ne pouvoir arborer sur mon dos le drapeau de mon pays comme le font certains runners devant moi. C'est vrai que je j'y est pas pensé mais je compte bien le faire à Barcelone.Le passage sur la Grand Place est magique, déjà par la majesté du lieu mais surtout parce qu'il y règne une ambiance ce de folie.Je m'élance sachant que la fin est proche et à 100m de la ligne d'arrivée je repère ma copine Servane en train de terminer son Semi.La veille, on avait imaginé ce moment en plaisantant et finalement, les aléas de nos courses respectives font qu'il se présente.J'oublie mon sprint final vers la ligne d'arrivée et lui attrape la main pour que l'on puisse passer la ligne d'arrivée ensemble. L'amitié vaut bien plus que quelques secondes gagnées sur le chrono.J'en oublie presque qu'il y a 2 arches différentes : une pour les Semi et une pour les marathoniens. Heureusement elle me le dit au dernier moment.Au final 4h02'59"Je je me sors pas trop mal (et c'est toujours mieux qu'au MDP) et je suis contente de moi sachant tous les paramètres défavorables qui sont entrés en jeu durant la course.Je suis heureuse d'avoir terminé, d'être aller jusqu'au bout et d'avoir ressentie cette immense émotion qui fait le bonheur de tout marathonien lorsqu'il passe la ligne d'arrivée.C'était vraiment un très beau marathon même s'il a été un peu éprouvant !!!Une mention spéciale à la superbe organisation : de bonnes infrastructures sur le lieu du départ, des bénévoles sympas et souriants, des ravitaillements tous les 2,5km, des couvertures de survie à l'arrivée, des photographes nombreux sur le parcours nous permettant de garder plein de souvenirs de cette belle aventure (et à moindre coût ...)Même si le parcours est casse-pattes, c'est vraiment un marathon à faire et puis la gastronomie bruxelloise est idéale pour la récup post-marathon !!!

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