MARSEILLE-CASSIS 2014
Ayant eu la chance de pouvoir déjà courir l'an dernier Marseille-Cassis, l'édition 2014 était forcément inscrite à mon calendrier de runneuse ayant été totalement séduite par cette course magnifique.Encore fallait-il passer une épreuve bien plus dure que la montée du Col de La Gineste : l'inscription !!!Les dossards ayant pour habitude de partir en moins d'1h, je me suis préparée à cette épreuve presque plus minutieusement que pour la course.Installée presque 1 heure avant le début de l'ouverture des inscriptions devant tout ce que la maison pouvait comprendre comme ordinateurs ou tablettes tactiles (réquisitionnant au passage ceux/celles de mes enfants) me faisant ressembler à un tradeur de Wall StreetÉpreuve pleine de stress où mille fois j'ai cru que c'était mort le serveur bloquant, plantant, me disant même que les inscriptions étaient closes (et partageant en même temps depuis mon iPhone mes émotions et angoisses avec les autres Twittos souhaitant s'inscrire aussi) jusqu'à l'apparition du Graal sur mon écran : la fiche d'inscription !!!Celle-ci ENFIN validée, il ne restait plus qu'à me préparer et organiser mon séjour sur place.Marseille-Cassis venant clore un calendrier de courses de "rentrée" absolument magique (marathon de Marseille, Paris-Versailles, Marathon de Bruxelles et 20km de Paris) je ne peux pas dire que j'ai suivi 1 préparation vraiment spécifique étant en entraînement permanent.De plus, mes entraînements en montagne de l'été et la prépa de Paris-Versailles m'avaient préparée à affronter le Col de La Gineste (327 m).Autre nouveauté par rapport à l'an dernier, je serai sur place la semaine précédent la course puisque nous avions prévu d'y passer les vacances en famille, ce qui me permettrait donc d'aller arpenter un peu les pentes de La Gineste et de Cassis avant la course.Le dimanche avant, j'ai donc prévu une sortie longue avec Ludivine pour monter La Gineste depuis Cassis. Parcours à l'envers de la course pour la montée mais restant le même pour la descente et surtout me permettant de m'entraîner un peu en côtes, ce que je j'avais pas fait depuis Paris-Versailles.Ce fut aussi le plaisir de partager un moment de Running très sympa avec Ludivine avec qui je papote habituellement sur Twitteur et que j'avais déjà eu le plaisir de rencontrer l'an dernier lors de mon 1er Marseille-cassis Le reste de la semaine fut plutôt léger en terme de préparation. Seulement 2 "petites" sorties d'environ 6 km (en dessous de 10 je n'ai pas l'impression d'avoir couru) étant limitée dans mon entraînement par 1 fort mistral persistant pendant 2 jours et puis profitant à fond de mes vacances en famille.On ne peut donc pas dire que je me sentais ultra prête à la veille de la course ayant des kilos en trop, l'impression d'avoir des jambes en plombs et toujours quelques douleurs passagères au genou et à la cuisse gauche.Ça serait PLAISIR avant tout !!!Celui de courir une course mythique et magnifique, et celui de croiser les copains et copines runners de Twitter, comme c'était prévu.Pour le reste, je me contenterai d'un petit RP de quelques secondes (chrono de référence de l'an dernier : 1h59'05") bien qu'ayant quand même comme objectif de descendre sous les 1h55' Veille de course :Ma tribu me laisse à Marseille, près du Stade Vélodrome (et du lieu du retrait des dossards) avant de prendre la direction de Paris (pour eux, les vacances sont finies et ils ne peuvent rester sur place pour la course).Je retire mon dossard et le t-shirt de la course vraiment sympa cette année avant de regagner mon hôtel, puis je retrouve Vanessa à la gare St Charles, qui arrive de Lyon.Elle pose ses affaires à l'hôtel (nous sommes dans le même) puis on se fait une pasta party avant de faire 1 tour au Vieux Port de MarseilleLa soirée se passe tranquillement dans ma chambre.Jour JRéveil très matinal pour avoir le temps de prendre mon petit déjeuner, me préparer et boucler mon sac car je dois rendre ma chambre avant de partir faire ma course.Je retrouve Vanessa dans le hall de l'hôtel puis nous prenons le métro en direction du lieu du départ. Nous y croisons un runner qui a inscrit son âge sur son dossard : 86 ans !!! Grand respect !!!J'apprendrai par la suite, en regardant le replay de la course, qu'il a malheureusement du abandonner avant la fin, d'anciennes douleurs refaisant surface.Cette année, il y a un passage obligé par le Stade Vélodrome flambant neuf pour atteindre l'aire de départ.Nous déposons nos sacs aux camions consignes et retrouvons Florent, Ludivine, Yann, Nicolas et son pote Cédric.Nous faisons quelques photos souvenir avant d'affronter une interminable file d'attente aux toilettes. Résultat, on se retrouve bloqués au fond du sas au moment du départ.L'ambiance bat cependant son plein et nous passons la ligne de départ environ 8mn après les élites Le boulevard Michelet a beau être très large, je cours le 1er kilomètre avec difficulté gênée par le grand nombre de coureurs. Je perd assez vite Florent dans cette foule compacte alors que nous pensions parcourir une partie de la course ensemble. Je n'ose me retourner pour voir s'il est là de peur de chuter au milieu de tout ces coureurs qui n'ont pas tous l'esprit très sportif (beaucoup de coups ou bousculades lors des dépassements)J'ai un peu de mal à prendre de la vitesse et ne descend pas en dessous de 5,30 au kilo. En même temps, j'ai un objectif raisonnable qui n'exige de moi qu'une vitesse de 5,45 au kilo sur l'ensemble de la course, sachant qu'il y a quand même la montée de La Gineste.De toutes façons, le manque d'énergie que je traine depuis quelques jours, le peloton compact des coureurs et le faux plat montant des premiers kilomètres m'empêchent d'accélérer alors je n'insiste pas : je n'ai pas envie d'être dans le rouge en arrivant au pied de La Gineste.Je veux profiter de ma course et de prendre du plaisir.Il fait assez chaud : j'ai bien fait d'opter pour le débardeur. Je m'hydrate régulièrement avec les gourdes de Powerade que je porte à la ceinture.Après le KM 6 nous arrivons au pied de La Gineste. Comme l'an dernier, je peux voir la longue chenille colorée des coureurs grimpant le long de la colline.Ça me fait cependant moins peur cette année : je sais à quoi m'attendre et je suis bien entraînée en côtes. Il faut juste que je monte à une allure constante en évitant de trop perdre de vitesse. Mon ascension s'effectue donc à 6-6,05 au kiloÇa grimpe certes, mais bien moins que lors de certaines de mes sorties en montagne cet été.J'essaye surtout de profiter de la vue superbe. Dommage aujourd'hui le temps est un peu couvert. C'est la 1ère fois que je vois des nuages depuis 1 semaine que je suis ici.Mais c'est sans doute mieux pour le déroulement de la course car il fait déjà assez chaud comme ça.Je vois les panneaux kilométriques défiler. Je sais que La Gineste est environ au kilomètre 9,5kmJe suis contente d'arriver au sommet, après ça descend même si je sais que la course réserve encore quelques difficultés : une légère montée vers le km12 et surtout la fameuse Côte des Pompiers au kilomètre 18.J'ai beau être habituellement assez à l'aise en descente, je n'ai pas l'impression de reprendre énormément de vitesse mais, l'allure moyenne indiquée sur ma monte descend progressivement en même temps que le profil de la course. J'ai beau être un peu déstabilisée par ces données, je me rassure quand mon allure moyenne passe en dessous de celle de l'objectif que je me suis fixé. C'est encore jouable !!!Vers le plateau de Carpiane (enfin, il me semble que c'était là), je suis rattrapée par Florent. Il prend de mes nouvelles car il a l'impression que je souffre (je lui avais dit comme à d'autres copains runners que je trainais quelques douleurs au genou gauche depuis quelques temps).Je le rassure : TOUT VA BIEN !!!J'en suis surprise moi même car je craignais que la montée de La Gineste réveille ces douleurs et finalement, tout va bien !!! Pas une douleur depuis le début de la course.Je le laisse filer n'arrivant pas à plus accélérer. On se retrouvera à l'arrivée !!!Le public est un peu moins nombreux sur les pente de la Gineste mais reste cependant très encourageant pour les coureurs, ce qui change du marathon de Marseille où il était inexistant. Il devient beaucoup plus nombreux à l'entrée de Cassis avec cette ambiance de fin de course où le public nous porte pour affronter les derniers kilomètres. C'est bien nécessaire car il faut bientôt fournir un dernier effort pour grimper la Côte des Pompiers bien vite suivie par une descente abrupte sur le port de Cassis.Un regard à mon chrono : si je ne lâche rien, je peux finir dans mon objectif et même en dessous.A l'entrée surle port, je tente une dernière accélération vers l'arche d'arrivée même si cela est difficile car les participants s'agglutinent sur la route qui est très étroite à cet endroit.1h54'31"Chrono explosé et objectif largement atteint !!!Je suis vraiment contente de moi surtout que je ne le sentais pas du tout avant de commencer !!!C'est la cohue sur le petit port de Cassis. Je récupère 2 bouteilles d'eau et essaye de trouver le lieu où l'on donne la médaille Finisher. C'est la 1ère année qu'il y en a une, je ne veux pas la rater et garder 1 souvenir de cette course mythique.On les distribue dans la petite rue qui conduit au ravitaillement d'arrivée. Embouteillages assurés !!!Médaille autour du cou et quelques bananes grignotées, je me dirige vers le point de rendez-vous que nous nous sommes fixé avec les copains. Florent et Yann y sont déjà.Ludivine et Vanessa nous rejoignent un peu plus tard !!!Nous faisons quelques photos souvenirs de finishers, puis allons récupérer nos sacs avant de rejoindre la gare de Cassis (après une longue marche) pour retourner sur Marseille avec des souvenirs et des étoiles plein la tête et les yeux.Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :