MERVEILLEUX TRAIL DE LA POINTE DU GROUIN
J'aurais pu vous dire que le trail de la Pointe du Grouin gagne vraiment à être couru. Surtout quand on annonce pluie et tempête. ALERTE ORANGE MÉTÉO FRANCE! Mais deux trois photos suffiront à vous convaincre...qu'il ne pleut que sur les cons en Bretagne comme l'a dit qui vous savez. Je vais vous raconter plutôt vous raconterl'avant-course c'est plus frappant! Je me lève donc à 7h pour prendre mon petit déjeuner. Le même que d'habitude. Je suis un peu anxieux car j'ai trop peu couru ce dernier mois. Il pleut sur les velux. Genre grosse tempête. Comme cela fait une semaine que c'est annoncé donc, pas de surprise. On s'équipe, on attend @julgir qui m'emmène gentiment à Cancale lieu du départ et de l'arrivée de ce trail au 2/3 sur chemins douaniers. On espère rencontrer l'espriiiiit trail! (Dédicace à Daddythebeat)On bavarde. C'est ma spécialité mais Julien se défend. Il ne m'a pas encore battu dans ce domaine. On a prévu juste côté timing sans doute car on n'a aucune pression. Du coup, on hésite. Va-t-on chercher directement le dossard et on reste là-bas? Ou fait-on un aller-retour pour se changer à la voiture? Pas de consignes d'après le site donc l'aller-retour gagne. Ça c'est du dilemme de coureurs émérites! On fait notre kilomètre tranquillement. On récupère les bibs et comme Julien doit se rendre là où lui seul peut méditer, je récupère ses affaires et lui dit de m'attendre. Je cours parce que mine de rien, le départ approche. Rapide changement, je retourne à l'arrivée en marchant après avoir récupéré le matos pour Julien. Faudrait pas que je m'épuise! J'ai une grosse envie d'uriner (ça m'apprendra de trop m'hydrater). C'est là que je m'interdis (pour une raison obscure) de me vider dans la rue comme tout mec qui se respecte. Arrivé au départ, je suis large pour finir, je décide donc d'aller aux toilettes. Pas de bol, à 5' du départ y'a quelques coureurs encore. Surtout des participants à la marche nordique qui suit le départ du trail. Je patiente et oubli l'heure (je suis large de toutes façons) Je ressors, il ne pleut plus, bonne nouvelle. C'est là que je me sens soudain très seul car j'entends le speaker dire : "Les coureurs du trail étant maintenant partis, les marcheurs peuvent donc continuer à prendre place sur la ligne de..." WTF! Que s'est il passé ? Une faille spatio-temporelle en ouvrant la porte des toilettes? me suis je retrouvé en 1963 pour sauver Kennedy (références sérielles!) tel James Franco? En tout cas, après avoir rapidement cherché Julien au cas où il m'attendrait (l'esprit trail quoi ) me voilà à demander pardon à la quelques dizaines de marcheurs qui rechignent pour certains à me laisser passer pensant que je veux les griller sur la ligne. Ils doivent sentir la bête de compétition en moi!Je détourne la barrière mise en place (Mais ils sont partis depuis quand?) Et m'élance dans la descente! Je suis un peu désespéré de ma personne, je suis blond en même temps, je croise un scooter; prends une photo de ce moment mémorable et demande à des bénévoles par où aller. J'ai déjà fait la course mais ne voyant vraiment personne, j'ai des doutes. Je vous épargne nos échanges du type:- Mais vous êtes sur quelle course?- Le trail.- De 23km?- Ben Oui. - Oulala mais ils sont partis depuis longtemps! Là, je deviens très inquiet. Je me lance dans une poursuite effrénée (j'en ai oublié de déclencher ma montre), suis encouragé par de rares spectateurs peinés de me voir déjà autant décrochés. Bref, j'ai fini par rattraper les derniers coureurs au bout de 10 minutes (estimation) et quelques hésitations (merci les goulots d'étranglement) Le serre-file, qui semble surpris de me voir me demande: - vous faites le trail?- Oui.- Vous venez d'où?- Blabla...pipi...blabla- Tout ça alors qu'on peut pisser partout pendant la course! BIM! Prends ça dans les dents débutants me dis-je. Bon du coup, j'ai continué à remonter les trailers et ai retrouvé Julien en pleine discussion étonnamment ou pas.On a pu alors se mettre en mode "réunion Tupperware" Et pour le reste vous avez les photos.Conclusion de cette belle sortie: Se mettre tout de même un peu de pression avant une course, même un trail, parce qu'à force d'être détendu....on part trop tard. Faire Pipi dans la rue sans se poser de questions (bon mesdames vous n'êtes pas obligées de suivre ce conseil)Quand on annonce tempête sur un trail breton, ce n'est pas vrai (sauf au Glazig) Pour ceux qui se poseraient la question: je n'ai pas gagné Mais c'était chouette. 20' de plus qu'il y a deux ans mais de très bons souvenirs Julien est un bon compère de course. Vous pouvez signer pour une course avec lui. Après on a mangé et surtout bien bu. C'est dire. On n'a pas eu de médailles mais des huîtres. Et c'est mieux, non? Prochaine course l'urban trail de Rennes (OUI, je sais trail Et urbain ce n'est pas logique Mais c'est son appellation)Si vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :