PARIS BRULE-T-IL ?
Allez je me lance, tels les runners de haut niveau, je faismon compte rendu du Marathon de Paris.
Après avoir réalisé mon rêve de participer au Marathon de
New York, avec un chrono d’anthologie (vu mon niveau) de 4h03’, je m’alignais à
nouveau sur Paris non plus pour être en phase avec le Baron de Coubertin, mais
bien pour réaliser un temps (ou plutôt LE TEMPS) : Briser ce foutu mur des
4h sur un Marathon.
Tous les voyants étaient au vert : - Un entrainement sur 12 semaines suivi à la
lettre,- Une légère surcharge pondérale (78 kg pour 1,83
m),- Le confort d’être un régional de l’étape.
Bien aligné dans mon SAS de départ, l’ambiance était déjà
joviale et la température idéale (12° à 8h45).
Pas le temps de stresser, l’organisation était cette année
calée sur le méridien de la Suisse, le top départ étant donné à l’heure
annoncée.
La descente des Champs Elysées s’est effectuée
tranquillement pour atteindre au KM 2
mon altitude de croisière (5’40’’/KM).
Après les traditionnels bonjours aux défenseurs de la cause
tibétaine, aux supporters du bout du monde, aux parisiens étonnés de la
fermeture de la rue de Rivoli, et aux bénévoles du 1er
ravitaillement (merci à eux pour leur bonne humeur et leus encouragements) la
gestion de course était parfaite : Bastille, Porte Dorée, Bois de
Vincennes, Porte de Charenton, Avenue Daumesnil (Semi en 1h59’), re Bastille,
il ne restait plus qu’à prendre la ligne des quais direction Porte Dauphine
sans changement.
Tout était sous contrôle mais j’avais seulement omis un seul
paramètre (non donné par ma montre GPS) : La Température (20°).
Le Tunnel des Tuileries, interminable et amplificateur de
chaleur, m’a vite ramené à la réalité. Et à partir de ce moment là, mon
Marathon s’est transformé en retraite de Russie. Panne systèmes, panne moteurs,
j’ai dû changer mon plan de vol en passant d’un objectif de temps à un objectif
de finisher…
Les quais, la rue Molitor, le Bois de Boulogne et ses
longues lignes droites dignes du circuit des 24h du Mans ont été effectués en
rampant. Finir et en finir ne serait-ce que par respect pour les bénévoles et pour
l’ensemble de la communauté Runners qui m’a soutenu sur Strava pendant mes
entrainements.
Bref, tel Icare, je me suis brulé les ailes en voulant me
rapprocher du soleil. Tel un club de CFA aveuglé par un exploit en 32ème
de finale de la Coupe de France, le couperet est tombé le tour suivant, me
ramenant à mon statut d’amateur.
Au final, 4h27’. Je gagne certes 28 minutes par rapport à
mon Précédent Marathon de Paris, mais la dynamique est cassée par rapport à New
York et à mon objectif initial.
Le soir venu, j’en étais arrivé à la conclusion d’arrêter
définitivement la course sur cette distance. Mais le lendemain matin, c’est le
sentiment de révolte qui a prévalu.
Ainsi rendez-vous est pris pour un prochain Marathon
(Berlin, La Rochelle ou n’importe où ailleurs) avec la ferme intention de
réaliser 3h59’. Je pourrais alors mourir
tranquille.Stéphane A. @SABK6
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