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Quel marathon!

Marathon vert de Rennes

À propos de l'auteur

Comme beaucoup, j'ai commencé le running quand un beau jour d'octobre 2012, je suis monté sur la balance et celle-ci s'est bien fichue de moi en me montrant 99,8 kg. Impossible de passer à 3 numéro à gauche de la virgule => on commence le running. N'y connaissant rien, et ne pratiquant que peu de sport à l'époque, un paire d'Asics Patriot me fera l'affaire pendant quelques moi, le temps d'y...

 

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Le Running, un beau jour d'octobre 2012... ...
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Quel marathon! - Mon Compte-Rendu du running

QUEL MARATHON!

Et oui. le veinard que je suis avait gagné lors du Running Expo de Paris un dossard pour le Marathon Vert de Rennes qui se déroulait le WE dernier.Heureux de pouvoir m'aligner sur un marathon en dehors de Paris, je decide de plonger dans l'aventure dès le Running expo en regardant la date. Parfait, il tombe au 2ème semester, idéal donc!Après les 3h54 de Paris (avec un objectif à 3h45...), je me dis que l'année 2015 peut encore tenir ses promesses pour moi et mes envies de chrono sur le marathon!Je ne chaume pas pendant l'été, augmente même les entrainements en passant à 4 sorties par semaines. Je me sens super en forme, et le semi de Bois d'Arcy (1h36) fait dans des conditions météos dantesques me montre que je peux peut-petre aller chercher les 3h30... SOYONS FOUS!Mais... et oui il y a un mais... la charge de travail au boulot commence à prendre plus de place que je ne l'avais imaginé, et mes sorties entre 12h00 et 14h00 deviennent impossibles... Le soir, ayant envie et besoin d'être en famille, il ne me reste plus que les matins, et j'ai eu beau mettre le réveil à 5h40, je n'ai pas réussi à me lever... Dans le plan de 8 semaines, j'ai donc fait l'impasse complète sur les semaines 06 et 07 (avec une semaine 05 en demie teinte...). Une dernière grosse sortie le dimanche 18 pour voir où en est la machine (meme si ce n'est pas conseillé à ce stade) me montre que l'objectif des 3h30 ne sera pas réalisable cette année... mais bon, sait-on jamais...Puis viens le WE. Un peu, voire très, speed. Départ de Versailles à 15h00 pour aller chercher le dossard, arrivée pile poil pour récupérer les goodies (sac à dos sympa, les pubs, l'éponge), le dossard et la puce, direction hotel pour se poser un peu. Même si le repas du soir aurait dû être orienté pates, on decide de tenter un petit restau où il y a des bonnes patates... par contre la viande... bref... Retour dans les penates pour se reposer. La nuit sera bonne, je me sens reposer le matin, super!Petit dej au poil, je dis bonjour aux coureurs de l'hôtel, puis je mets ma tenue... et là, la pression commence à monter doucement. Direction les bus (et oui car le marathon de Rennes a la particularité de ne pas être une boucle, mais une avancée permanente vers la ligne d'arrivée, ce qui, psychologiquement me stimule beaucoup plus!!). La boule au ventre prend de plus en plus de place. Les discussions autour sont intéressantes (un coureur qui a fait les 6 majors, un autre qui a déjà fait plusieurs fois ce marathon, un groupe de 3 très concenters, etc.) On arrive à Cap Malo vers 8h00. Il fait frais, j'ai soif et faim... Cela ne presage rien de bon... Heureusement, il y aura comme un ravito d'organiser sous la tente où la plupart des coureurs se rassemblent pour attendre 9h30 et le depart!Quelques lignes droites pour se chauffer, une pensée pour le frangin (premier marathon sans lui, alors qu'il a fait Metz 2 semaines avant avec un chrono de fou à 3h29!!!) et la petite famille, et direction le sas. Bon... la forme est là, l'envie est là... direction le sas 3h30! On verra comme se fera la course, mais si je ne le tente pas, je sens que je serai frustré... Je fais connaissance avec mes potes de jeu, Arnaud notre meneur d'allure sympa et Robin qui revient au marathon après une blessure et que je retrouverai plusieurs fois sur le parcourt. Le départ est lancé pour les qualification au championnat de France pour les fleches de devant, pour nous, c'est un sacré défi qui débute! le rythme du début est sympa et je me sens bien. Je reste rigoureux sur la gestion de mon allure, j'arrive même à me faire lâcher par le meneur d'allure 3h30 qui part sur du 4'54, alors que je veux rester le plus proche possible sur du 5'/km! Je prends conscience de l'avancement grâce à la fréquence des gels que j'ai emmenés. 1 tous les 5 km, et je les vois partir vite. La forme est là, mais au 12ème km, je sens que les jambes seront lourdes avant la fin... Rien d'alarmant, mais, je sais que ça va tirer... pas grave, je maintiens le rythme en me disant que je vais repousser au plus tard la douleur grâce aux gels et que ça passera. Passage au semi en 1h45min59. Impeccable!! Je me sens bien. Pas de douleur, un peu de fatigue, mais rien d'anormal compte tenu de la preparation. Je continue donc sur ma lance, mais en respectant vraiment bien les ravitos. Et surtout les épongeages (je donnerai mon éponge à un collègue V1 qui a oublié la sienne et qui souffre de la Sueur dans les yeux, il en a plus besoin que moi!). Je me lancerai de l'eau sur les jambes pour refroidir la machine car je sens que ça devient dur, kilomètre après kilomètre, et les departs après épongeage sont rigolos aux vues du bruit des baskets :p30ème, le rythme est toujours là, mais c'est maintenant que la course commence. Je dois avoir 3 ou 4 minutes de retard sur la flamme des 3h30 (temps de passage official à 2h31!), mais je ne fais plus en fonction d'Arnaud depuis que j'ai compris grâce aux explications de certains runners qu'il cherche les 3h30 officiels (au lieu du scratch) ;). 32ème, et la première crampe est là. Zut... je pensais la voir venir bien plus tard. Pas de soucis. Je la gère sans trop de difficultés, mais la suite va être longue. Je me dis que je ne marcherai pas! S'arrêter pour s'étirer soit, mais marcher non! J'abandonne les espoirs de me rapprocher des 3h30 au 36ème (6'54" sur celui là...), mais je sais que je peux le faire dans les objectifs réalistes revus avant depart!!! Je reste donc très concentré pour la suite. Avec des arrêts de temps en temps, plus ou moins obligés... de la souffrance... de plus en plus de souffrance. Mais je ne veux pas lacher le morceau! Une fois dans Rennes et son centre, je sais maintenant que le final n'est pas loin, mais je sens inéluctablement le souffle de la flamme des 3h45 sur mon cou... et je craque Presque quand je vois passer les 2 meneurs d'allure frais comme des gardons... Gros coup au moral. Je me raccroche à ce que je peux mentalement pour avancer, puis, j'ai un éclair: eux aussi vont aller chercher l'officiel.... Cela veut donc dire que je peux encore atteindre mon objectif si je tiens le rythme!!!!! Me voilà lancer sur les 2 derniers kilos à un 5'30 de folie. Je ne controle plus les larmes qui coulent sur mon visage car j'ai mal, mais je vais me surpasser!!! Dernière ligne droite, je donne TOUT ce qu'il me reste d'énergie, et la ligne d'arrivée sera franchie en 3h46min46sec... Pouah! Quel goût amer ont ces 46 seconds... mais c'est pas grave! J'ai réussi! Malgré ma prépa tronquée, j'ai géré ma course. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, mais dans mon fort intérieur je sens les 3h30 à ma portée! Quel truc de ouf!!!Ce fut un super marathon, avec un public qui n'a pas idée de combien ils ont pu aider les coureurs grâce à leurs encouragements personnalisés, et des bénévoles au top!

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