marl0w

Récit d’un détour en enfer. Ou pas loin.

J'ai ramené un peu de forêt et de champs avec moi.

À propos de l'auteur

Je suis pas une sportive de compétition, mais j'aime courir et me bouger. Excessive en beaucoup de choses, je ne respecte que moyennement la récup' (je suis pourtant très informée sur les risques et le non intérêt de zapper le repos)(vous avez dit addict ?)... Objectif 2014 : courir 21 km (avec et sans dénivelé)...

 

 PORTRAIT DE LA SEMAINE

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Mon portrait

Je m’appelle Ali alias Ali_RunHappy. Je cours par amour et plaisir de vouloir partager ma passion avec la communauté de la course à pied ...
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marl0w

Message @marl0w
Récit d’un détour en enfer. Ou pas loin. - Mon Compte-Rendu du running

RÉCIT D’UN DÉTOUR EN ENFER. OU PAS LOIN.

Des semaines que je l’attends, que mon sac est prêt, que je me suis saignée à l’entraînement. Et on y est : samedi 1er Février 2014, jour de course ! Au menu, 19 km et 390 D+ pour ma version 2014 du Forest Trail, course nature/trail nocturne dans la banlieue Toulousaine (4 courses : 11, 18, 21 et 42 km).L’an dernier (mon premier « trail »), je m’étais aligné sur les 11 km et j’avais sautillé entre … bon ok, au milieu des flaques et de la boue (j’adore ça ^^) et je m’étais franchement éclatée (grosse kiffouze quoi, malgré le froid et la pluie légère). J’avais donc décidé que 2014 démarrerait sous le signe du challenge en choisissant le level au-dessus, la 18 km 450 D+ (distance et dénivelé jamais courus en Septembre 2013, à
l’inscription).Me voilà donc parée. Il a (vraiment) plu toute la journée, histoire de coller à la tendance des 15 derniers jours et de nous rappeler que non, ça pourra définitivement pas être moins humide sur les parcours. Arrêt de la pluie vers 18h (hallelujah ! J’ai rien contre la flotte pendant mon run, mais partir sous la pluie, ça a tendance à me miner le moral), j’étais d’attaque pour le départ à 19h !Après 15 minutes inteeeeerminables dans le sas de départ, ce sont quelques 450 loupiottes frontales qui sont parties en découdre avec la boue, les rivières et les lisières de champs cultivés durant 19 bornes (tracé revu à cause des intempéries, on a du rab’).Mes 10 premiers km sont passés nickel, je me suis même faite plaisir sur des descentes et les zones de plat pour rattraper la marche dans les côtes. Ok, les crampes aux pieds sont arrivées un peu tôt à mon goût, genre au km 3, mais j’ai l’habitude : sûrement un (gros) point faible de ma génétique : le moindre déséquilibre minéral, hydrique ou de température me torture les orteils et la voûte plantaire, puis me prend les mains. Là, j’accuse le froid des flaques d’eau ou de boue comme responsable, puisque j’assurais l’hydratation.Y a eu aussi 2-3 chevilles qui se sont tordues, mais bon, c’est passé quand même.Puis vers le 12e, v’la t’y pas que je sens des alertes de tétanie dans mes mollets ? Le truc qui m'est jamais arrivé en plus. J’ai serré les dents en faisant bien attention à dérouler mon pied et ma foulée. Et puis vers le 14e km, je sais pas, je me suis emmêlée les pinceaux et en voulant me rééquilibrer pour pas tomber, mes jambes se sont littéralement  bloquées. Totalement tétanisées sur la pointe des pieds, j’étais incapable de reprendre le contrôle de mes guiboles. Obligée de me jeter dans l’herbe (heureusement c’était pas en sous bois entre ronces, ruisseau et bouillasse) pour attraper mes pieds et tenter de détendre mes cannes. Le tout en gueulant comme un veau, of course. Je supporte la douleur mais là, ça boxait dans une catégorie que je connaissais pas… Ma chance, un camarade de galère qui apparemment avait vécu le même épisode tétanique sur la précédente édition, a eu pitié de moi et s’est agenouillé à mes pieds (au moins je pourrais dire que ça m’est arrivée une fois dans ma vie !) pour pousser mes pointes de pieds vers moi, le tout pendant 2-3 minutes. Je ne remercierai jamais assez ce jeune homme qui m’a sûrement permis de redémarrer 5 min plus tard.Le reste de la course n’a été qu’une vaste douleur où je voyais planer sur chaque foulée l’ombre de la tétanie musculaire. Et si les 2/3 de la course avaient été techniquement acceptables, le dernier 1/3 fût un calvaire à base de bourbier de glaise. Imaginez : 400 personnes avait
foulé le même chemin détrempé, large d’environ 1m – 1m50, chemin qui a longtemps emprunté les bordures de champs cultivés et légèrement en dévers. Chaque foulée était un effort permanent pour poser le pied sans glisser et le sortir (effet ventouse super-plus, oh yeah !), de préférence avec toujours la chaussure au bout du pied. J’ai dû marcher les ¾ du temps, impossible de courir.Ma montre indiquait que j’approchais enfin du but ultime : 17,8 km … ça y est, le dernier km ! Et en descente en plus ! Oui, mais non, moi et mes jambes on aurait sincèrement préféré monter. Et puis je pensais (naïvement) que les bords de champs et le sous-bois avaient déjà tapés fort dans la merdasse, mais c’était sans compter le dernier km : une succursale de l’enfer. De 20 cm de boue collante en dévers précédents, je passais sur du 30 cm de boue un poil moins collante mais vachement plus glissante et en super-descente.J’avoue, quand je suis sortie de là et que j’ai vu l’arche de l’arrivée, j’ai craqué : il me restait 200m de bitume, toujours en descente, mes mollets étaient totalement contractés et mes pieds s’étaient changés en 2 parpaing glacés, la douleur et la joie d’avoir fini m’ont fait chialer comme un gosse sur ces derniers mètres.Alors voilà, j’avais bouclé mon 1er challenge de l’année. Je cherche pas à faire une perf (j’ai mis 3h00, 2h38 à mon GPS, on est loin de l'exploit), juste à finir, à me « challenger » et à m’éclater. Bon, l’éclate était en demi-teinte ce 1er Février. Mais à aucun moment l’idée d’abandonner ne m’a effleuré (fierté perso) : je savais et c’était une évidence que j’allais finir ces 18km (que j’avais déjà couru plusieurs fois à l’entraînement, avec parfois 3 fois plus de dénivelé d’ailleurs. Mais sans boue …). La grande question c’était « comment » j’allais terminer. J’ai eu ma réponse en arrivant et encore aujourd’hui : en kit ! Une évidence, je remets ça l’an prochain, la même distance (les parcours changent chaque année), mais pas avec une telle souffrance. Je ne sais pas encore comment, mais j’ai 363 jours pour trouver une solution.Forest Trail 2015, prépares-toi !En attendant, le challenge suivant est prévu pour Pâques : Trail des Citadelles (le 20 km à 1000 D+). Let’s go !PS : un grand merci aux bénévoles qui étaient répartis sur le tracé à certaines bifurcations et qui nous encourageaient toujours, malgré la pluie et le vent qui se sont invités et à l’orga, qui avait encore une fois assuré.

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Vos commentaires
jalp50

@jalp50

Excellent récit, cela me rappelle mes début dans le trail et une de mes courses. Bon Run
02 Apr
aliamari

@aliamari

Merci pour le partage, un très bon récit. Mais Quelle aventure ! BRAVO ! Bonne récupération et RDV 2015 :))
02 Apr
Penelope

@Penelope

Bravo d'avoir terminé, on peut dire que tu as un mental d'acier (avec les mollets qui vont avec si j'ai bien compris) ! Repose toi bien !
02 Apr
marl0w

@marl0w

Merci pour vos commentaires ! La récup' va dans le bon sens : je remet un pied devant l'autre :)
02 Apr
Mariononstop

@Mariononstop

félicitation pour ta course BRAVO encore
02 Sep

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