SAN SEBASTIAN : UN 3ÈME MARATHON POUR UN RP
Novembre 2013, mon premier marathon à La Rochelle : expérience douloureuse en 4h32'33. Après ça, je m'étais dit plus jamais.Avril2014, marathon de Paris : nouvelle déception en 4h31'16. Encore une
fois je me suis dit stop, le marathon n'est pas ma distance.Le temps
et d'autres courses passant, je me décide de finalement retenter cette
distance. Mon emploi du temps et le calendrier des compétitions me font
faire face à : La Rochelle ou San Sebastian. Ayant déjà foulé le bitume
rochelais, mon choix se porte vers Maratòn Donostia.Ma préparation se passe plutôt bien, mais je sais que cela n'est pas une valeur sûre.J'arrive avec ma clique (ma femme et mes 3 garçons qui supportent ma passion mais qui me supportent également) le vendredi soir.Le samedi direction le stade Anoeta pour récupérer mon dossard.Jour J : 7h je me lève, j'engloutis mon Gatosport. La météo n'est pas
celle annoncée finalement, le temps sera couvert, avec une température
de 14°, le court s'impose contrairement à mes prévisions.
Je traîne, je reçois les derniers encouragements de ma femme et de mes
enfants. Je lève le camp finalement à 8h40 soit 20 minutes avant le
départ. A peine arrivé dehors la sono fracassante me met directement
dans l'ambiance. Je me dirige vers mon sas de départ, le plus éloigné.
Le départ se fait en moins de cinq minutes.
La foule des supporters est déjà dense, les premiers kilomètres se font
dans la bonne humeur entourée de nombreux autres coureurs,
semi-marathoniens et marathoniens étant mélangés.
Les sensations sont bonnes, je ne me pose pas trop de questions je cours à l'aveugle sans regarder mon temps.
Un petit couac va me perturber, un aller-retour dans un tunnel va avoir
raison de mon GPS et du coup tout le reste de la course sera sans
vitesse réelle. Seul le chrono m'apportera une indication.Passé cet incident, le parcours se poursuit au cœur de la ville, le long
de la plage avec le public toujours présent, les "VENGA" retentissent à
nos oreilles. Les ravitaillements en eau se font tous les 2-3km, chose
très agréable comparativement au 5km usuel en France.
Nous croisons régulièrement la tête de course, beaucoup de passages étant à double sens.
Arrive tranquillement le 20ème km et là je retrouve ma clique.Mes fils sont devenus porteur d'eau et ma femme est à la claque.Contrairement à mes deux précédentes expériences, l'émotion ne m'envahit
pas cette fois ci mais juste un grand bonheur de retrouver les miens. Mon temps de passage au semi est à la louche de 1h53, cela me satisfait d'autant que je ne piste que mon cardio qui est stabilisé à 150bpm.Le parcours est connu maintenant mais les semi-marathoniens nous ont "lâchement" abandonné.Et là sans crier garde, le 30ème km se pointe avec son pote le mur!A partir de maintenant une autre course commence, et je sais étant donné mes deux précédentes expériences que le mental en est la clef.Et cela ne s'annonce pas au mieux, je commence à cogiter un peu trop, à prendre prétexte des ravitaillements pour marcher un peu. Ce petit manège dure jusqu'au 35ème et en pensant aux miens, aux encouragements de mes potes et ceux reçu des twittos, je prends la décision de rentrer dans ce p****n de mur. A partir de là, je débranche le cerveau et je remets les jambes en marche forcée, un coup d'oeil au chrono m'indique 3h20 de course, je peux donc visé le sub 4h.Avec cette motivation supplémentaire, les "VENGA" toujours présents, je poursuis ma route vers le final. Le stade Anoeta est maintenant en vue, la foule est dense, cela me donne encore plus de force et j'essaie d'accélérer. Après un quart de tour à l'extérieur, je rentre de nouveau sur la piste du stade pour le dernier tour vers la ligne d'arrivée. Mes jambes s'affolent, mon palpitant s'emballe pour atteindre les 178bpm, je jette mes dernières forces pour franchir cette ligne : 3h53'36.En conclusion, j'ai pris un pied énorme, dans un marathon très bien organisé, avec un public motivant, un parcours sans difficulté dans une belle ville. J'ai appris aussi beaucoup sur moi et sur le dépassement de soi.
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Bravo !! 
