TRAIL GLAZIG
Cela fait longtemps que je vois ce trail se dérouler tous les ans à porter de mes baskets. Fin 2013, je m'inscris enfin pour le Noz' trail de 18km le samedi soir et un petit complément avec un 11km découverte le lendemain matin. Seulement voilà le jeudi, le mail tant redouté tombe : circuits nocturne annulés en raison des mauvaises conditions climatiques (de véritables tempêtes accompagnées de pluies diluviennes s'abattent sur l'ouest de la France ces derniers jours). Un instant je pense annuler purement et simplement le Week-end. Faire presque 1 000 bornes, même en train, en deux jours, pour un 11km susceptible lui aussi d'être annulée, est-ce vraiment rentable ?Ayant un autre rendez-vous à honorer je fais quand même le chemin. Le samedi après-midi, récupération du dossard sous une pluie battante, ça va être joyeux !!Et là ! Mega bonne nouvelle !! L'organisation accepte de convertir mon inscription de 11km pour le circuit de 25km (le 45km étant trop gros pour moi).Autre bonne surprise, ils proposent de rembourser l'inscription au trail nocturne ou de bénéficier des manchons au logo du trail. Je décide de laisser les 14€ aux organisateurs pour leurs efforts pour la préparation et me dote ainsi de sympathique manchons floqués aux couleurs du trail. Mon nouveau circuit me plaît beaucoup car c'est mon lieu de villégiature pour du géocaching, la pêche et un peu de plongée sous marine...Vieux port de StQuay où j'amarre mon canot, traversée de la plage pour rejoindre l'île de la comtesse. Heureusement la marée est basse à 8h43 avec petit coefficient. Le départ étant annoncé à 8h45 ça match nickel. La tenue est prête, dossard accroché au sac à eau, t-shirt manche courte, veste coupevent et puce accroché à la chaussure (heureusement que je ne suis pasencore assez fada pour faire des trails en barefoot).Je vise un 2h30 tout pile, soit 6' au kilo (je comprendrais par la suite que j'étais bcp trop optimiste, on est pas sur bitume gentil là !). Par contre, je vais tester un nouveau caleçon technique qui m'a généré des échauffements à l'entrainement, de toute façon j'ai oublié d'emmener les anciennes versions. 8h30 ! Après un petit déj moyen (trop mangé la veille au soir), je pars rejoindre le point de départ, l'avantage d'être logé à 400m du village de la course. Il y a déjà beaucoup de monde sur place, les 45km viennent de partir. Il fait beau et le vent relativement calme. J'en profite pour expédier gants et cache-col dans le sac à eau, ils ne me seront pas utile ce matin. Bien content aussi d'avoir choisi un t-shirt léger. Le départ est donné et ça part fort avec déjà un chemin boueux qui se rétrécit. Je ne vois pas une flaque et le pied gauche est trempé avant le premier km !! La marée humaine se déplace difficilement, se heurte, s'arrête, repars... Nous descendons directement vers St Quay Portrieux par les chemins qui mènent au viaduc des Pourris. Juste après nous serpentons dans le lit d'un ruisseau qu peut aujourd'hui s’apparenter à une mini-rivière, le sous-bois est humide et gras. Il est difficile de prendre des appuis. Il faut souvent zigzaguer pour trouver le sol le plus "pied compatible". Je crains l'entorse ou je ne sais quoi. Mais visiblement j'ai les jambes solides. On débouche finalement sur la plage du moulin à Etables sur mer avec vu sur le four, le fameux rocher où je fais régulièrement du homard. Au bout de la plage, on prend à gauche. Et là pas le choix ! Obligé de traverser un rû d'une dizaine de mètres de large. C'est fait ! Mes baskets retrouvent une beauté !!On enquille sur l'escalade de petits rochers visqueux et traîtrent. On remonte par le Port es leu pour rejoindre le vieux port. Je m'assure ainsi que le Koala est tjs bien amarré. La traversée de la grève est un plaisir et je remonte l'escalier de la digue en tutoyant quelques grains de sable qui se sont glissés dans mes chaussettes... Nous arrivons alors sur la plage de la comtesse et son île du même nom. Là c'est un stop net, passage dangereux et glissant sur les rochers de l'île. Il y a même une corde d'installé pour nous aider à monter. Le tour de l'île est vite fait. Un participant me compte que sur le Noz' trail ils éclairent l'île avec une guirlande lumineuse, genre noël, du plus bel effet. Je lui répond que cette île a surtout servi à la culture de plantes aromatiques pour un célèbre parfumeur. D'ailleurs avant ce n'était pas une île mais une nuit de début du XXè sièble, la mer à emporter la route de terre qui la reliait au continent. On enchaîne avec la mer à notre main droite, sur le sentier des douaniers avec ses marches, ses descentes, ses trous, sa bruyere,... de chouettes kms cassent pattes. Ce parcours je l'ai suivi lors d'une sortie à Noël dernier, il est très agréable. Le ravito arrive enfin à 12km500 du départ (et de l'arrivée). J'ai déjà les jambes lourdes et regrette un peu de pas mettre contenté du 11. Mais on est là pour ce faire plaisir non ??! Une bénévole me demande si mon fanion représente la Dordogne. En fait, je comprends qu'au moins 60% des gens ne connaissent pas le drapeau Normand !!! Après avoir pris un verre d'une boisson ressemblant à du jus d'orange, mais s'en était pas, et d'une poignée de raisins sec/amandes, je repars. J'aurais bien voulu une soupe pour me revigorer mais pas prévu sur cette unique ravitaillement du parcours. Je repars donc vers la pointe du bec de Vire et la plage du Palus. Heureusement on ne passe pas par cette dernière plage composé essentiellement de galets. Le circuit me fait bifurquer sur la gauche pour remonter sur les hauteurs de Plouha. Un petit passage par une venelle représente l'une des rares portions de bitûme. Je dirais 2 à 3 km en tout de goudron sur ce 25km. Arrive Tréveneuc... Puis j'ai l'impression de reconnaître le secteur et me croît déjà arrivé mais l'illusion d'optique ne dure pas longtemps. Nous voici à St Barnabé avec sa chapelle et ses petites passerelles en bois. IL reste encore 3km boueux à faire allègrement. J'ai quand même bien du mal à relancer et le soutien entre coureurs est important. Enfin le champs de chanver, derrière le stade, qui sert à faire des copeaux pour chauffer les bâtiments scolaires de la commune. Passage de la ligne d'arrivée... heureux... après 2h50 d'efforts, de joie, de remise en question, de paysages magnifiques, d'air marin et de nature.La puce est rendu rapidement. Courageux les bénévoles qui plongent les doigts sur des baskets méconnaissable pour couper le serreflex qui accroche la puce.Une petite déception, aucun membre de la belle famille n'est présent ni sur le parcours, ni à l'arrivée. J'apprendrais plus tardqu'ils sont repartis 10min. avant mon finish. Ils ont eux aussi surestimés mes performances... Pour ceux que cela intéresse il y a une vidéo d'Armor TV en page d'accueil du site du trail. Le ravito final est installé dans la salle de remise des dossards. T-shirt, soupe, sandwichs, jus... et douceur suprême... un carpacio de noix de st Jacques, un délice... Retour à la maison pour un repas léger avant de m'endormir pour une bonne heure dans le canapé, car les voyages d'un Normand en terre bretonnante n'est pas de tout repos. Finalement très très content d'avoir fait le chemin pour une fabuleuse course nature. RdV est déjà pris pour l'édition 2015 mais cette fois ci accompagné ;-) Honnêtement cela change beaucoup des courses sur route et le chrono est réellement secondaire. Il faut les deux pour être bien et se faire plaisir. Je commence même à lorgner sur les cross pour découvrir ce que peut bien être cette bête bizarre ... A bientôt pour de nouvelles aventures... et bons runs à tous NixulSi vous avez aimé cet article, vous aimerez surement ceux-ci :